J'avais comme eux tellement redouté qu'il en aille autrement.
En effet, cela aurait porté un coup à la pleine réussite de "l'arrêt du pays" du 7 mars, décidé par l'intersyndicale. Sa radicalité est à la mesure de la force qu'il convient de donner au remarquable mouvement populaire en cours pour obliger Emmanuel Macron "à plier les gaules".
Je me réjouis donc que les trois groupes de la Nupes représentés au Sénat aient décidé de recourir à tous les moyens dont ils disposent, dont le dépôt d'amendements, pour empêcher que le projet présidentiel et singulièrement son article 7 sur la mesure d'âge honnie, soit adopté avant le 7 mars, ou par la suite. Ces groupes entendent l'exprimer ensemble dans une conférence de presse commune, le 1er mars, à l'ouverture des débats sur le projet de loi dans la Chambre Haute.
Nul doute que nos concitoyens n'auront pas besoin cette fois d'un mode d'emploi pour comprendre ce qui se passe.
Je me félicite que soit placée au-dessus de toute autre considération l'impérieuse nécessité de conjurer un danger qui viendrait compromettre un succès, alors que, pour une large part, la victoire de la démocratie se jouera dans le niveau de mobilisation de cette journée.
Laurent Berger, au nom de la CFDT, n'avait-il pas honnêtement averti, dès l'installation de l'intersyndicale, que "l'action syndicale commune se terminera avec l'adoption de la loi" ?
Ma satisfaction ne tient qu'au fait que ces décisions de sénatrices et sénateurs membres de trois composantes de la Nupes, ce qui démontre qu'elle est bien plus qu'une simple alliance électorale, sont en harmonie avec les caractéristiques du mouvement populaire en cours et de nature à lui donner encore plus d'efficacité pour atteindre le seul objectif partagé, porté par nos compatriotes depuis des semaines : que MACRON remballe son projet.
