Lucien Atencia

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Billet de blog 25 mars 2025

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L'or en plomb.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les oligarques propriétaires des médias se sont préparés depuis longtemps à jouer un rôle devenu prépondérant dans la lutte de classes.

S’appuyant sur les avancées technologiques et les nouvelles pratiques d’accès à l’information, ce sont leurs chaînes qui donnent le ton de ce que diffuse également un service public très sensible aux sollicitations du pouvoir en place.

Le matin, dans les transports en commun, le smartphone a remplacé le journal.

La consultation des réseaux sociaux domine, encore davantage chez les jeunes.

Il n’y a plus besoin d’un chef d’orchestre, se conformer aux idées dominantes d’une obligation est passé à un automatisme. Il se déploie dans toutes les émissions, celles consacrées à la cuisine, la musique, aux jeux comme aux journaux télévisés ou celles qui, comme « C’est dans l’air » ou « C’est à vous », n’invitent plus que des va-t-en-guerre.

La publicité n'est pas en reste. Que de splendides automobiles inaccessibles au commun des mortels !

Tout contribue à perpétuer un système pourtant incapable de faire face aux colossales contradictions qu’il génère. Son nom, le capitalisme, est soigneusement dissimulé.

En matière de communication, la lutte est aujourd’hui à armes très inégales.

C’est une donnée nouvelle par l’ampleur de l’écart qui s’est instauré avec les forces de transformation qui elles sont sur la défensive et parlent bas.

Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis qu’un Musk et d’autres milliardaires, jour après jour, heure après heure, modèlent les opinions.

Cela donne la situation actuelle dans laquelle des bouleversements historiques sont majoritairement attribués à la prétendue folie de Trump et de Poutine ainsi qu’à leur surprenante amitié.

Avec un Bardella qui va laver l’antisémitisme et le racisme congénitaux de son parti en Israël, en présence d’un premier ministre génocidaire qui sacrifie la vie d’otages juifs.

Ici, Patrick Cohen s’en prend à la gauche. Le capitalisme, il le sert alors que sa crise et la façon dont l’oligarchie a choisi de l’affronter dans une alliance avec un fascisme du XXIe siècle conduisent la civilisation à sa perte.

C’est dire que lorsqu’on a le privilège très rare de pouvoir rompre un court instant le déferlement habituel, il vaut mieux choisir ses mots avec le plus grand soin.

Les puissants se sont dotés des moyens de changer l’or en plomb, dans un affrontement idéologique impitoyable dans lequel ils ont l'avantage des supports.

Raison de plus, lorsqu'on prétend dépasser l'ordre existant, pour soigner les contenus.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.