La Constitution ne prévoit pas que ce soit le ministre de l'Intérieur qui détermine la politique étrangère de la France et encore moins qu'elle soit inspirée par Marine Le Pen.
La carrière personnelle de Bruno Retailleau ne devrait pas prendre le dessus sur toute autre considération et s'imposer au premier ministre. N'a-t-on pas vu le locataire de la Place Beauvau souffler à l'oreille de celui de l'Hôtel Matignon ce qu'il devait dire ?
Il y a peu, il était de bon ton que le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice s'opposent, le premier au nom de la sécurité et de l'ordre, le second à celui de la défense des libertés.
La contradiction a été résolue, désormais la France a deux ministres de l'Intérieur. C'est avec le ministre des Affaires étrangères, membre du MODEM comme François Bayrou, que s'installent les oppositions. La stabilité, valeur devenue cardinale, ressemble beaucoup à un bateau ivre, avec un président qui va faire le kéké auprès de Donald Trump, revient les mains vides et, dès le lendemain, avec en prime une augmentation de 25% des taxes sur les produits que les pays européens exportent aux Etats-Unis.
Il y avait déjà le différentiel du coût de l'énergie pour y attirer nos entreprises. Très mauvaises nouvelles pour l'emploi, l'activité et donc pour le financement des dépenses publiques pour l'école, la santé, les transports ou la sécurité des biens et des personnes. Avec comme perspective enthousiasmante, l'explosion des dépenses d'armement !
Pendant la visite du Président français, se produisait un acte historique à l'ONU, les représentations de la Russie et celle des USA votaient ensemble une résolution qui ignore la souveraineté de l'Ukraine !
Dédicace spéciale à tous ceux qui prétendaient que pour avoir la paix, il fallait écraser la Russie. Un million de morts et de blessés ukrainiens et russes, le plus faible taux de natalité au monde pour l'Ukraine, des sacrifices imposés à tous les peuples, des marchands de canons aux anges, tel est le bilan de l'opération spéciale initiée par Vladimir Poutine, au mépris de toutes les conventions internationales. Aucune différence avec celui que manifeste le duo Trump-Musk.
Le chef de guerre russe avait promis qu'elle ne durerait que quelques semaines. Elle a failli embraser la planète, venant s'ajouter aux conséquences du dérèglement climatique.