A l’initiative de « La Terre, le magazine du vivant », dirigé par Patrick Le Hyaric, s’est tenu à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, un Forum consacré au droit à l’alimentation. Quelle idée diront ceux qui remettent en cause les droits à la santé et à l’éducation, conquis de haute lutte.
En présence de Patrice Bessac, le maire de la ville, des illuminés d’origines diverses n’ont rien trouvé de mieux que de se réunir pour débattre des initiatives à prendre dans le monde, afin que manger à sa faim, sainement, devienne un droit, à l’égal de celui de pouvoir respirer un air pur, tout aussi vital.
Alors que remplir son frigo, pour beaucoup, relève de l’exploit, que la viande, le poisson, les fruits sont devenus des produits de luxe et que le dérèglement climatique et la guerre en Ukraine détruisent des récoltes, curieusement, personne n’y avait encore pensé.
A l’exception sans doute du monde paysan qui, précarisé à l’extrême, connaît une vague record de suicides et se demande avec angoisse ce qu’il va devenir.
L’ambition de cette initiative de pleine actualité qui s’est tenue dans le département le plus pauvre de France, consistait donc à faire progresser comme une exigence planétaire le droit pour chacune et chacun de manger à sa faim. La confrontation des idées fut passionnante. Elle mérite d’être connue par la lecture du compte rendu qui en sera fait dans la prochaine livraison de « La Terre ».
Montreuil s’était déjà signalée à l’attention par l’action qui s’y est engagée, mêlant usagers, conducteurs de bus et élus, pour un service public d’autobus digne de ce nom. C’est aussi ça la Seine-Saint- Denis, riche de ses mobilisations et de la place qu’elle accorde à la promotion de la culture et du spectacle vivant.
C’est aussi Bagnolet, ville voisine dans laquelle je réside, qui a la réputation d’être parmi celles où l’air est le plus pollué et nocif. L’autoroute, le périphérique, les autocars n’y font pas que du bruit.
Chez nous, les voies de circulation n’ont pas été couvertes. Nous vivons en banlieue. Nous continuons de penser que nous avons droit à tous les droits, ceux acquis par les générations précédentes, ceux à conquérir par la nôtre et les suivantes.
Comme celui à l'alimentation.
M. Macron, ne vous en déplaise, nous sommes pour toujours plus de civilisation et d’humanité.