Si la CGT en avait pris l’initiative, il n’y aurait pas eu de mouvement du 10 septembre.
Son organisme de direction, le CCN, en choisissant de s’ouvrir à un blocage du pays qui ne relève pas de sa décision, prise par d’autres, prend une orientation historique qui permet qu’initiatives syndicales et mouvement du 10 septembre, sans se confondre, mobilisent le pays et les salariés dans les entreprises pour obliger le gouvernement Macron-Bayrou à reculer.
Bravo la CGT ! Le souffle propulsif de son dernier congrès se poursuit. Il peut conduire très loin et ne pas se limiter à la confédération de Montreuil.
Au-delà du 10 septembre, le blocage du pays et le vote des parlementaires, dans une concordance des temps rare, peuvent imposer le déblocage de la démocratie afin d’obtenir un retour devant les électeurs d’une manière ou d’une autre, seule façon de sortir de la crise politique profonde dans laquelle deux quinquennats de Macron ont plongé le pays.
Les responsabilités de l’intersyndicale, celles des partis du NFP, dans ce contexte inédit, sont colossales. Le pouvoir a perdu la main. Il demeure très dangereux et le RN est à l’affût. Mais la population est en état de mobilisation, exacerbée par des décennies de mépris, de reculs sociaux, démocratiques et culturels.
Ce qui change tout.
Tous les partis politiques savent que leurs marges de manœuvres sont considérablement limitées par la proximité des élections municipales et que le moindre faux pas pourra être sanctionné par la perte de municipalités, petites ou grandes, partout sous la menace de l'extrême droite qui fait de cette élection locale un tremplin vers l'Elysée.
Il va y avoir du sport ! La partie est engagée. Nul ne sait jusqu’où iront les prolongations.
Il s’agit de sortir du chaos pas d’y entrer. L’exécutif est le plus impopulaire de la Ve République. Les rats commencent à quitter le navire.
Confiance !