Aux élections sénatoriales, a été choisie par trois composantes de la Nupes la stratégie de l’exclusion de l’arc républicain de la quatrième, imaginée, un peu trop vite, par Emmanuel Macron.
Cela n’a été possible que grâce à un mode de scrutin particulièrement démocratique qui n’a d’universel que le nom. Il offre l’immense avantage de permettre toutes les tambouilles d’arrières-cuisines. Les partis politiques s’en donnent à cœur joie.
Cela donne des résultats surprenants avec LR, au plus bas dans le pays, qui conserve haut la main la présidence du Sénat et la composante la plus influente de la Nupes, donc notre alliée, qui non seulement se retrouve sans aucun sénateur mais se voit accusée d’être responsable de son malheur !
Jamais ceux qui profèrent cette accusation ne parviendront à convaincre les syndicalistes que la division est plus efficace que l’union. Ni d’ailleurs, au passage, que la CGT et la FSU sont devenues infréquentables.
Les chants de victoire sont pour le moins de mauvais goût quand le RN est de retour dans la Haute Assemblée.
Les résultats, dans les rares départements dans lesquels l’unité de la Nupes a été choisie, confirment qu’appliquée nationalement, cette stratégie aurait été de loin la meilleure.
Faire la peau à Mélenchon, qui publie un livre-testament, intitulé "Faites mieux !", pour expliquer, qu’à son âge, il s’en va, est beaucoup plus important que de combattre le capitalisme.
La place se libérant, on s’empresse d’annoncer sa candidature à la présidentielle de 2027 et qu’on y vaincra la raciste au 2e tour, grâce aux électeurs de droite.
Gros problème pour tous les progressistes qui voient dans cette annonce la fin de leurs espoirs de victoire, confirmée par une stratégie de la division aux européennes.
Tout se tient et le secrétaire national du PCF aura du mal à faire oublier qu’il combat la Nupes depuis le jour où son parti a décidé d’en être, donc bien avant les injures intolérables dont il a été victime.
Si aux dernières élections législatives la stratégie de la division avait prévalu comme aux sénatoriales, seule LFI aurait eu un groupe à l’Assemblée nationale.
Tout cela, j’ai la faiblesse de penser que nous sommes plus nombreux et nombreuses à en prendre conscience.
Macron aussi qui multiplie les efforts de propagande pour tenter de sortir la tête de l’eau.
Il est partout, avec le pape François, le roi d'Angleterre, sur les petits écrans et pourtant de moins en moins écouté.
Sa réforme des retraites, imposée de force avec la complicité de l'inamovible président du Sénat Gérard Larcher, décidemment ne passe pas alors qu'il promet aujourd'hui d'augmenter les salaires, de faire baisser les prix et qu'il verse quelques larmes sur les immigrés qu'il refuse d'accueillir.
Qu'ils continuent à se noyer en Méditerranée !