Tout ceux qui ont considéré l'hôpital public comme une entreprise comme une autre, c'est-à-dire une entreprise capitaliste dans laquelle la rentabilité du capital devient la considération première, portent la responsabilité de la situation scandaleuse que dénoncent à juste titre le candidat communiste et d'autres.
Ils n'étaient pas que de droite. Loin s'en faut. C'est pour moi une des raisons qui explique l'extrême faiblesse de la gauche aujourd'hui.
De droite comme de gauche, ils se sont évertués à détricoter ce que des luttes nombreuses, déterminées et des majorités progressistes avaient réussi à imposer avec le service public de santé et la sécurité sociale : une part de communisme au milieu du monde capitaliste.
Précisément le processus démocratique préconisé par Marx et Engels, qui ne renvoie pas le communisme à des jours meilleurs, à jamais inaccessibles, mais le met à portée d'intervention et de maîtrise humaines, dans le respect absolu des libertés individuelles et collectives, en étendant même leur exercice jusqu'à une déperdition du rôle de l'Etat, ici et maintenant.
Dit comme cela, on prend conscience que pour nos concitoyens, le communisme est en réalité un grand inconnu. Pire, ils n'en connaissent que ce qu'il n'est pas et n'ont donc pas envie d'emprunter ce chemin alors que le capitalisme en crise démontre, aujourd'hui plus que jamais, qu'il est incapable de répondre aux immenses enjeux auxquels la civilisation est confrontée, dont certains mettent son existence en péril.