Le printemps de cochon que connaissent la France et d’autres nations, conduit des internautes, sur les réseaux sociaux, à douter de la réalité du réchauffement climatique.
Ces climatosceptiques ne prennent en compte qu’une des manifestations d’un phénomène beaucoup plus large : le dérèglement climatique. Sa caractéristique principale échappe à nos habituels modes de pensée. Il est irréversible.
Ce qui impose, uniquement pour en limiter les effets, de ne pas continuer à faire ce que nous avons jusqu’ici toujours effectué sur notre planète.
Ainsi, la sobriété énergétique, une ère nouvelle de la solidarité et de l’entraide internationales ne sont plus des choix possibles, ce sont des obligations, sinon l’humanité perdra la course de vitesse qu’elle a engagée contre les effets mortifères du dérèglement climatique.
Comme les profonds changements à opérer partout ne pourront pas s’obtenir par la force, une ère nouvelle de la démocratie est tout autant indispensable.
La course folle à la rentabilité du capital privé, la croissance infinie, le productivisme, l’étatisme, l’autoritarisme, la concurrence libre et non faussée, tous ces dogmes du capitalisme sont incompatibles avec une lutte victorieuse contre les conséquences de la production de CO 2.
Elle se poursuit à un rythme qui n’est pas celui retenu par la COP 21. Si sa courbe s’infléchit, c’est de façon encore bien insuffisante.
Dépasser l’organisation capitaliste de la société ne peut rester une conviction partagée par les seuls partisans d’une révolution.
Les humains n’ont que la possibilité de choisir comment y parvenir.
Encore faut-il qu’ils la gagnent par leurs mobilisations, leur engagement, leur unité et leur détermination.
Or sont en cause soit la fin de la civilisation soit ses avancées et dans l’urgence.
Cette dernière angoisse les jeunesses du monde. A voir comment la majorité de la représentation nationale traite les aspirations de la nôtre, il y a beaucoup de soucis à se faire.