La presse écrite, du Monde à Libération, de L'Humanité aux Echos, de Regards au Canard enchaîné au Parisien ne dit rien quand un Président bafoue un principe fondateur de la République, la séparation des pouvoirs. Rien non plus quand un premier ministre reconnaît qu'il a volontairement dissimulé des informations à une commission d'enquête parlementaire officielle pour "conserver un effet de surprise".
Il est vrai que le Conseil constitutionnel, son nouveau et son ancien président, celui de la Cour des comptes, de brillants constitutionnalistes et aucun parti politique, aucun syndicat, aucun magistrat, aucun avocat n'a réagi.
Serait-ce de la dynamite ?
Qu'en pensent le ministre d'état de la Justice, garde des sceaux ? Son collègue de l'Intérieur qui veille au maintien de l'ordre républicain ? Madame Le Pen qui ne badine pas avec le respect des institutions ? Les victimes de violences sexuelles ou non, enfants ou femmes, hommes adultes ?
Madame Martine Aubry n'y voit-elle pas un loup plus gros qu'un dinosaure ? A quoi devons-nous attribuer cette omerta qui se prolonge ?
Sommes-nous en zone interdite ? Comme avec le nuage contaminé de Tchernobyl, l'attentat de l'Observatoire, le scandale du sang contaminé, la mort du ministre Robert Boulin ou l'affaire Cahuzac ?
Comme avec ce qu'est devenu le "non" très majoritaire au référendum du 29 mai 2005 ?