Que l’on exige des preuves de ce que j’écris est bien sûr légitime. Ce qui l’est moins est que ceux qui l’exigent de moi ne se l’imposent pas pour étayer leur point de vue.
Ceux qui cherchent des preuves que le Hamas est une créature de Netanyahu en trouveront à foison dans la presse internationale, dans « L’Humanité » souvent sous la plume de Patrick Le Hyaric, de Francis Wurtz et sur « Mediapart ». On y explique très bien que l’organisation qui commet des attentats terroristes est aussi l’assurance-vie d’un premier ministre israélien menacé de prison qui dirige un gouvernement dans lequel siègent des ministres fascistes.
Des preuves, ils en trouveront dans toutes les résolutions de l’ONU restées sans effet. Dans les mobilisations qui s'amplifient en Israël et dans le monde. Le 9 octobre, deux jours après le 7, sur mon blog, j’écrivais avec tous les mots exigés depuis comme des injonctions ma totale condamnation, mon indignation, ma sidération provoquées par cet ignoble attentat terroriste.
Tout le monde ne peut pas en dire autant. Le regretté Jean-Claude Lefort, mon ami, l’a fait pendant toute sa vie. Bien des fois, il a été menacé de mort. J’ai aussi publié des preuves qui montrent que l’AFP, les plus grandes agences de presse dans le monde se refusent d’employer le terme terroriste. L’ AFP ne l’a pas fait pour qualifier l’attentat du Bataclan. Elle pensait sans doute à Manouchian. J’ai contesté son point de vue. On retrouve le terme dans le programme du NFP, cosigné par toutes ses composantes. Instrumentaliser un drame aussi douloureux est indigne.
Israël, la Palestine ont le droit d’être reconnues, de vivre en paix et en sécurité, les otages israéliens celui d’être tous libérés au plus vite. J’ai la conviction que ce sera impossible tant qu’un peuple en colonisera un autre.
J’ai connu la guerre d’Algérie. Je n’ai pas oublié ceux qui l’ont compris parmi lesquels le Général de Gaulle et qui ont tout fait pour qu’elle s’arrête, ni non plus ceux qui ont commis des attentats terroristes pour qu’elle continue, pas plus que le ministre d’état de l’Intérieur qui prolonge aujourd’hui cette ligne suicidaire. Celle du RN, digne héritier de l’OAS. Qu’il veuille devenir Président n’est pas une excuse, bien au contraire.
J’ai apprécié que la présidente de l’Assemblée nationale ait eu le courage d’exprimer ses regrets d’avoir pu apporter un soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël. De l’avoir dénoncé me vaut d’être accusé d’antisémitisme et de complicité avec le terrorisme du Hamas. Depuis, le président de la République française, des généraux israéliens ont subi le même déshonneur. Je ne désespère pas de voir Jérôme Guedj avoir lui aussi le courage de faire sa mea culpa. Je suis persuadé que les députés qui se sont levés pour applaudir la première ministre qui exprimait ce soutien inconditionnel vont l’imiter. De m’être indigné à la vue de ces images m’a valu d’être accusé d’anticommunisme. Allez donc savoir pourquoi ?
Salut et fraternité.