Les dés sont jetés, cher Robert, du moins ceux du premier épisode d’une tragédie historique qu’avec beaucoup d’autres nous nous sommes efforcés de conjurer.
Nous y avons mis tout notre cœur et nos forces qui ne sont plus ce qu’elles étaient.
Chacun à sa façon, nous n’avons fait que notre devoir.
Depuis la dissolution, nous avons gagné des électrices et des électeurs à voter pour les candidates et candidats uniques du Nouveau Front Populaire.
Toutes et tous sont porteurs du même programme, seul de nature à apporter des améliorations immédiates et concrètes dans la vie de millions de nos concitoyens.
Ils et elles en ont tant besoin !
Nous avons donc insisté : « Surtout, ne faites pas de différences entre eux. Quel que soit leur parti d’origine et la circonscription, aucune voix ne doit leur manquer ! Emmanuel Macron, le RN et LR espèrent que vous ferez le contraire."
Parfois, nous n’avons pu réfréner notre colère d’être dans une situation que nous avons de longue date tenté d’éviter.
Des camarades nous l’ont reproché, estimant que ce n’était pas le moment de le faire.
Pourtant, de hautes personnalités politiques du NFP, jusqu’à la veille de ce 30 juin, continuaient de distiller à la télévision les mêmes ferments de divisions qui avaient contribué à nous conduire au bord du précipice.
Ils ne faisaient que prolonger ce qui vous avait, notre cher Jean-Claude et toi-même, amenés à quitter un parti auquel vous aviez adhéré dans votre jeunesse.
Nous sommes conscients qu’il est bien difficile d’inverser, pendant le peu de temps que Macron nous a octroyé, une situation qui a vu l’extrême droite installer ses idées racistes, xénophobes et antisémites dans la société depuis des années.
Nous avions alerté de longue date, proposé de faire autrement.
Nous venons seulement d’être entendus après le 9 juin.
Plus que d’autres peut-être, nous vivons dans la hantise que ce soit trop tard. Alors, nous redoublons d’efforts sans que quiconque ne soit obligé de nous le demander.
Nous sommes des citoyens conscients de ce que représente l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir de notre pays. Mon père, en Espagne, l’a combattue les armes à la main.
Nous n’avons pas attendu ce mois de juin pour en administrer la preuve jusqu’à en faire la priorité de notre activité politique depuis qu’un fascisme ripoliné envahit l’Union européenne. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à visiter nos deux pages respectives et mes billets de blog.
Nous n’attendons de reconnaissance de personne. Nous voulons simplement pouvoir continuer à regarder nos enfants dans les yeux, la tête haute.
Jusqu’au 7 juillet, en adaptant nos arguments à la situation nouvelle qui va sortir des urnes ce soir, nous allons nous efforcer, comme nous le faisons depuis si longtemps, de convaincre autour de nous.
Bon dimanche historique.