A Villeneuve-Saint-Georges, ville cheminote du Val-de-Marne, la liste conduite par Louis Boyard, le jeune député du Nouveau Front Populaire de la circonscription, est arrivée en tête, au premier tour, devant ceIle du PS, du PCF et des Verts.
Il aurait donc été, comme c’était prévisible, le mieux placé pour conduire une liste d’union dimanche dernier. Elle aurait même pu l’emporter tant la municipalité de droite est décriée.
On a déjà oublié qu’elle a été mise sous tutelle par le préfet après la démission d’un tiers du conseil municipal, un rapport très sévère de la Cour des comptes et le salut fasciste qu’a effectué le maire sortant devant les conseillers municipaux.
Voilà pourquoi on vote à Villeneuve-Saint-Georges. Si âgé de 83 ans je m’en souviens, j’ai beaucoup de mal à m’expliquer pourquoi ces faits graves et heureusement assez exceptionnels aient pu si vite être oubliés.
Tous les partis le savaient.
Tous ceux du NFP y ont vu la forte probabilité qu’une telle droite si radicalisée puisse être battue. Leurs militants, sur place, n’ignorent pas que la tradition veut que dans leur commune, les sortants soient sortis. Sylvie Altman, la dernière maire communiste, a été une des rares à effectuer deux mandats successifs.
Dès que les électeurs ont été convoqués, j’ai moi-même considéré qu’une chance était offerte à la gauche qu’elle ne devait pas laisser passer.
Je m’en suis ouvert à plusieurs amis qui connaissent mieux que moi cette ville. Ils ont conforté cette opinion. Elle était partagée, j’en suis persuadé, par tous les militants qui en France ont une certaine expérience des confrontations électorales.
J’y reviendrai, mais seulement après le second tour. J’ai des principes qui, depuis 1968, m’ont été inculqués au PCF par mes camarades et les dirigeants que j’ai eu la chance de côtoyer.
Dimanche, aucune, aucune hésitation !