Pour l’abaya, la question qui se pose est de savoir s’il s’agit d’un vêtement qui affiche une religion ou non. Nous n’en savons rien et pourtant, tout le monde a un avis sur la question ! Jusqu’au ministre chargé de l’éducation de nos enfants qui, un beau matin, pour faire parler de lui, a décrété ce qu’il fallait en penser. Que ne s’est-il exprimé sur le poisson servi le vendredi dans les écoles ou sur les visites au pape du président de la République.
Les autorités religieuses musulmanes affirment que non. Dans une République laïque, elles ne peuvent pas dire la loi. Seul le Conseil d’Etat peut le faire
Saluons ici la rigueur intellectuelle de Sophie Binet, secrétaire de la CGT, qui dit qu’à partir du moment où il serait établi que l’abaya aurait un caractère religieux, il faudrait appliquer les dispositions de la loi de 2004 qui stipulent que " le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit". Sinon, ce serait discriminatoire et stigmatisant de le faire.
Un groupe humain, ici des jeunes filles, serait arbitrairement distingué des autres à son détriment.
En l’état, tel est le sens de l’interdiction du ministre de l’Education nationale qui n’a pas manqué de soutiens.
Peu lui importe puisque la rentrée scolaire qui arrive sera une de celle qui aura laissé à la rue le plus grand nombre d’élèves, de collégiens et d’enfants atteints d’un handicap.
Quelle magnifique diversion !
Son buzz médiatique n’a pas que cette fonction. Comme il a les dents qui rayent le parquet, il regarde déjà vers l’Elysée comme les autres postulants de sa famille politique.
Tous ressentent le besoin irrépressible de faire une pause dans la case extrême droite. C’est dire la force prise par les conceptions nauséabondes de cette dernière dans la société.
Tout roule pour elle. Elle n'a plus rien à faire.
"Le RN ne souhaite pas être dans l'obstruction systématique" a déclaré sa cheffe, à l'issue de la rencontre des chefs de partis avec le président de la République.