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Billet de blog 29 octobre 2025

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Brève autobiographie de Lucien Jewczuk dit Schizo guéri auteur amateur Amazon

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BRÈVE AUTOBIOGRAPHIE DE LUCIEN JEWCZUK DIT SCHIZO GUÉRI AUTEUR AMATEUR AMAZON


Bonjour,

[…]


1945 : naissance un jour après Hiroshima et deux jours avant Nagasaki.
Maternelle : lorsque la maîtresse se penchait pour s'occuper d'un élève moi qui étais alors derrière elle je cherchais à savoir ce qu'il pouvait bien y avoir sous sa robe. Mais en réalité je n'ai jamais pu voir grand-chose. Jusqu'à la puberté je ne me souviens pas avoir été un enfant qui se masturbait comme c'est pourtant le cas de nombreux petits garçons voire petites filles. Du temps de Sigmund Freud, d'après mon ancienne psychiatre psychanalyste (2002-2012), les parents disaient alors aux petits garçons : “Je vais te couper ton zizi !” et aux petites filles : “Je vais t'attacher tes mains dans ton dos !”
Grande école : élève très moyen voire assez mauvais.
Adolescence : après un vol de ivres sur la méthode Ogino et des températures à l’âge de 16 ou de 17 ans la juge pour enfants décida pour moi une expertise psychiatrique. Elle me recommanda ensuite vivement à un neuropsychiatre psychanalyste à l'Hôpital Sigmund Freud (pseudonyme) à Paris pour un traitement psychothérapeutique (1962-1966). Diagnostic : “névrose obsessionnelle et indices de paranoïa nécessitant une psychothérapie”. Celui-ci ne me fut révélé qu’en 1968.
Âge adulte : à la suite d'un choc affectif grave avec l'une de mes collègues de bureau de six ans mon aînée dont j'étais alors follement amoureux ma névrose obsessionnelle grave à forme essentiellement sexuelle (1962-1972) évolua alors en schizophrénie paranoïde (1966-2007). Cette jeune femme me rappelait ma mère qui m'avait manqué psychologiquement à ma naissance. Mon psy hospitalier me rappelait mon père qui m’avait manqué psychologiquement, lui, au moment du complexe d’Œdipe. C'est l’intervention de ceux-ci en position symbolique dans ma situation duelle sentimentale coincée d’alors qui a déclenché à l'âge de 21 ans mes deux crises psychotiques graves nécessitant alors deux hospitalisations en psychiatrie de trois mois en tout (1966-1967). Depuis un an j’étais sous des doses moyennes de tranquillisants, somnifères, neuroleptiques, etc. Ma mère m’est revenue comme érotique voire comme orgasmique dans mes yeux à la vue alors de jeunes femmes en lingerie sexy. Il s’agissait de mannequins (de vitrine) à l’intérieur du Monoprix des Galeries Lafayette à Paris dans lequel je m’étais alors complètement égaré. J’étais à la recherche de la femme que j’aimais, la tour Eiffel avait changé de place, les communistes avaient pris le pouvoir, etc. J’ai raconté cela à l’émission "Savoir Plus Santé" intitulée "Mieux comprendre la schizophrénie" de France2 du 20 novembre 2004. J'ai appelé ce phénomène la "forclusion du Sein-de-la-Mère" (1967-2007) pour paraphraser Jacques Lacan. Le sein de ma mère symbole de son amour et de ses soins c'est-à-dire en réalité aussi le symbole du soin et de l'amour de toutes les femmes ne s'est pas intégré après ma naissance à mon inconscient. C'est pourquoi j'ai été autiste de ma toute petite enfance jusqu’à même après le début de mon âge adulte. Depuis j’ai fait beaucoup de progrès mais il en reste toujours des traces et en particulier je suis toujours incapable de parler en public s’il le faut. Mon père m'est revenu, lui, comme persécuteur. C’est ce que Jacques Lacan a appelé la forclusion du Nom-du-Père (1955-1957). Pour résumer ma petite enfance de ma naissance à l'âge de six ans : je n'ai toujours que rejeté, vomi mes deux parents qui n’ont jamais pu s’intégrer à mon inconscient lequel n'a pas pu se structurer alors normalement. Ma mère jouissait du phallus que j'étais alors devenu pour elle. Mon père n'avait pas sa place entre nous et je n'ai pas pu le prendre comme modèle pour pouvoir au début de l'âge adulte savoir séduire les jeunes filles ou femmes. Il en est résulté un gros blocage sexuel et sentimental, des obsessions sexuelles graves, etc. Quand j'ai voulu sortir de tous mes problèmes psy grâce notamment à l'aide de mon traitement psychothérapeutique c'est alors que mon psy a fait, à mon avis, une faute médicale lourde. Pour m’aider à aboutir sentimentalement avec ma collègue de bureau de six ans mon aînée dont j’étais alors follement amoureux il m’a déclaré : “Écrivez-lui un petit mot avec des fleurs !” C’est cela qui a provoqué alors mes deux crises psychotiques de 1966-1967. Il ne l'a bien sûr pas fait exprès et je ne lui en ai jamais voulu à ce sujet. Mon histoire ressemble à celle de “L'homme aux loups” de Sigmund Freud pour lequel il a dit : “Il avait rejeté la castration.”
Relations sexuelles : toujours très satisfaisantes et surtout toujours très bienfaisantes avec les jeunes prostituées sexy de luxe (18-25 ans sauf la première 27 ans et sauf la dernière 27 ans : un rapport sexuel par semaine : 1965-1972) : strip-tease, caresses, baisers en profondeur, cunnilingus, fellation, ébats amoureux, pénétration, mouvements de va-et-vient, orgasmes réciproques toujours aussi bien magnifiques qu’inoubliables, etc. En me débloquant psychologiquement vis-à-vis du sexe féminin elles m’ont alors effectivement guéri de ma névrose obsessionnelle grave à forme essentiellement sexuelle et commencé alors effectivement à me guérir de ma schizophrénie paranoïde. Elles ont réussi à ma grande surprise là où le psychodrame de groupe (une fois par semaine) et la psychothérapie individuelle de soutien (une fois par semaine) n'ont en réalité été toujours pour moi qu’un véritable fiasco médical (1962-1966).
Vie de couple : j’ai rencontré ma future femme en avril 1973 à la suite d’une petite annonce que j’avais passée en novembre 1972 dans un journal féminin. J’étais alors en maison de santé psychiatrique dite aussi maison de repos. Nous nous sommes mariés en août 1973. Ma vie sentimentale a été toujours idéale et parfaite avec celle-ci jusqu’à au moins toujours actuellement (2024). Ma belle-mère a vécu plus de 30 ans sous notre toit. Elle est décédée en 2006 d’un accident vasculaire cérébral alors qu’elle souffrait d’une anorexie gravissime en rapport avec sa maladie d’Alzheimer.
Décès de mon père en 2000 et de ma mère en 2006 : j'ai souvent expliqué qu'au cours de ma petite enfance ceux-ci ne s’étaient pas alors inscrits dans mon inconscient comme ils l’auraient dû. Depuis peu de temps je réalise qu'ils se sont bel et bien réintégrés en moi et que cela contribue alors ainsi à mon bon équilibre psy. J'ai deux frères : l'ainé est décédé en 2019 et le cadet est, lui, vivant, en 2024.
Sevrage de mes médicaments psychotropes : j’ai suivi pour cela les conseils du Groupe Information Asiles (GIA : actuellement le Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie : CRPA depuis 2011). Mon ancienne psychiatre psychanalyste, le Dr Désirée Jupon (pseudonyme : 2002-2012 avec des interruptions) à l'hôpital privé psychiatrique de jour de La Joie de vivre (pseudonyme : 1968-2012 avec des interruptions) m’avait alors déclaré sur le même sujet : "Vous n’y arriverez pas !" (2004). L'assistante du Pr Philippe Noirot (pseudonyme) à l'Hôpital Azig Mamadou (pseudonyme), spécialisé dans les troubles et les maladies du sommeil, m'avait, elle, après plusieurs mois de consultations, alors enfin déclaré : "Vous devez bien comprendre M. L. J. que si ça fait plus de 40 ans que vous prenez des tranquillisants, des somnifères, des neuroleptiques, etc. qu'en réalité on ne peut vraiment rien faire pour vous !" (2004). J’ai été aussi bien militant de base du GIA que membre aussi parfois de son bureau (1989-2013 : avec des interruptions). Sans ce sevrage réussi car toujours demeuré alors sans le moindre indice de rechute dans ma schizophrénie d’autrefois y compris pour mon entourage jamais je n'aurais pu ensuite me considérer définitivement et complètement enfin guéri alors de celle-ci à partir d'au moins 2007.
J’ai eu de 1966 à 1997 six ans et demi d’arrêts de travail et dix-sept hospitalisations de 1966 à 2024 pour des raisons de santé psychiatrique sauf la dernière : une erreur et une faute médicales.
Mon mariage n’est pas consommé à ce jour : il s'agit d'un record du monde en 2024. À ce sujet j’ai écrit : “L’amour c’est souffrir mais ce qui fait le bonheur dans un couple c’est la fidélité !”

Je me considère guéri de ma schizophrénie d’autrefois depuis désormais belle lurette à ce jour en 2024 mais ne peux pas pour autant apporter la preuve scientifique de ma guérison à ce sujet de celle-ci à ce jour en 2024. Ce n'est que mon vécu et que mon ressenti de ma vie de tous les jours dans laquelle il y a l'amour aussi bien véritable que réparateur de ma femme depuis 1973 qui me fait déclarer que je suis guéri de ma schizophrénie d’autrefois à ce jour en 2024.
"L'amour, c'est tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour." (Albert Camus)
[…]

Non daté,
Lucien JEWCZUK

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