Lucien JEWCZUK (avatar)

Lucien JEWCZUK

Ex-psychiatrisé toujours en lutte

Abonné·e de Mediapart

8 Billets

0 Édition

Billet de blog 29 octobre 2025

Lucien JEWCZUK (avatar)

Lucien JEWCZUK

Ex-psychiatrisé toujours en lutte

Abonné·e de Mediapart

Guérison de la schizophrénie de Lucien Jewczuk : l’avis du Pr Jacques Van Rialler

Lucien JEWCZUK (avatar)

Lucien JEWCZUK

Ex-psychiatrisé toujours en lutte

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

GUÉRISON DE LA SCHIZOPHRÉNIE DE LUCIEN JEWCZUK ALIAS GUY BANNI : L'AVIS DU PR JACQUES VAN RIALLER

Lucien JEWCZUK alias Guy BANNI

Professeur Jacques Van RIALLER

Bonjour cher Monsieur,  

Vous m’aviez fait remarquer autrefois qu’aussi bien le diagnostic de névrose obsessionnelle (fait par un expert près les tribunaux en 1962) que le diagnostic de « schizophrénie » (fait par un chef de service en psychiatrie 1967) n’étaient pas les diagnostics qu’il convenait à votre avis pour décrire objectivement mes troubles psychiatriques d’autrefois. D’autres psys sur Mediapart à la suite de vous-même bien que plus tardivement ont aussi écrit à ce sujet à peu près la même chose que vous. Ce qui est certain c’est que j’ai eu des troubles graves au moins pour moi. À l’hôpital psychiatrique en 1966 je me suis défendu face à une hallucination (le veilleur de nuit sortait à la hauteur de son cœur un grand couteau argenté pour me tuer et alors une tache rouge de sang se forma sur sa blouse blanche et j’ai alors interprété cela comme s’il s’était blessé avec celui-ci) et lorsque j’allai travailler de 1967 à 1997 j’étais alors suicidaire du fait de l’effet dépresseur sur mon moral des doses faramineuses de neuroleptiques. Puis arrivé à mon travail je m’effondrais alors sur mon bureau pris par des crises de narcolepsie dues à l’excès de ceux-ci. Mon employeur ne m’a alors gardé qu’en raison de la convention collective celle-ci prévoyant qu’il devait alors aussi bien me reconstituer ma retraite privée que me donner une pension d’invalidité égale à la moitié du montant mensuel de mon salaire dès mon licenciement pour raison de santé. Quoi qu’il en soit je considère d’une part que je suis actuellement enfin tiré d’affaire depuis au moins 2007 de tous mes problèmes (sauf ceux financiers) et d’autre part que parmi mes facteurs importants de « guérison » (je n’ai pas d’autres mots) la méthode de Freud : « laisser venir ses pensées librement et faire des associations d’idées » que vous dénigrez en permanence sur ce site de Mediapart a en réalité beaucoup contribué justement à me faire aboutir à celle-ci. Au sujet de mes résultats thérapeutiques et de celle-ci l’une de mes ex-psys (le Dr Éva Dévote : pseudonyme pour mon livre) ne m’a-t-elle pas déclaré à plusieurs reprises (2013-2016) : « Vous pouvez vous considérer guéri de votre psychose […] Écrire est très thérapeutique ! » ? Pour savoir comment et dans quelles conditions j’ai appliqué sur moi-même cette méthode de Freud et quels ont été les effets précis de celle-ci sur moi je vous prie de lire mon livre à ce sujet. Je dois vous signaler que celle-ci à elle seule n’aurait certainement pas suffi pour aboutir à ce que ce j’appelle ma « guérison ». Les autres facteurs de celle-ci ont été à mon avis les suivants : mes rapports sexuels avec de jeunes prostituées sexy de luxe me débloquant psychologiquement vis-à-vis du sexe opposé (1965-1972) là où le psychodrame et la psychothérapie de soutien n’avaient abouti qu’à un véritable fiasco médical (1962-1966), les explications du site http://psychiatriinfirmiere.free.fr sur la forclusion du Nom-du-Père de Jacques Lacan lesquelles m’ont fait découvrir sur moi ce que j’ai appelé pour paraphraser celui-ci : la forclusion du Sein-de-la-Mère, mon sevrage total de tous mes somnifères, tranquillisants et antidépresseurs et mon sevrage aussi soit de la totalité ou soit de la presque totalité de mon antipsychotique dont j’ingurgitais alors le tout à des doses faramineuses depuis plus de quarante ans, et surtout l’amour véritable de ma femme depuis 1973 même si notre mariage n’est toujours pas consommé (dans la fidélité réciproque) même toujours actuellement en 2019 : il s’agit d’un record du monde à ce sujet.  

Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.  

Le 06/05/2019

Guy BANNI  

Professeur Jacques Van RIALLER

Lucien JEWCZUK alias Guy BANNI 

Vous écrivez que « parmi mes facteurs importants de « guérison » (je n’ai pas d’autres mots) la méthode de Freud « laisser venir ses pensées librement et faire des associations d’idées » a beaucoup contribué justement à me faire aboutir à celle-ci ». 

Votre cas suscite au moins trois hypothèses : 

1) Le diagnostic de psychose était erroné. En effet, Freud écrivait à la fin de sa carrière, en 1930 à Marie Bonaparte: « Vous savez qu'avec des psychoses de ce genre nous ne pouvons rien faire avec l'analyse. Par-dessus tout nous avons besoin de trouver un moi normal avec lequel on puisse entrer en contact. Nous savons que les mécanismes des psychoses ne sont pas différents par essence de ceux des névroses, mais nous ne disposons pas de la stimulation quantitative nécessaire pour les modifier. Dans ce cas, notre espoir pour l'avenir réside dans la chimie organique ou dans la possibilité d'action par l'intermédiaire de l'endocrinologie. Cet avenir est encore très distant, mais on devrait étudier tout cas de psychose du point de vue analytique, car ce savoir guidera un jour la thérapeutique médicamenteuse. » (cité par E. Jones, La vie et l'œuvre de Sigmund Freud, III, p. 506).

Dans son tout dernier livre, Freud répétait que le travail psychanalytique suppose que le moi ait conservé une certaine dose de cohérence et de compréhension de la réalité. Il concluait: “il nous faut renoncer à essayer sur le psychotique notre projet de guérison” (“Abrégé de psychanalyse”. Œuvres complètes, PUF, XX p. 266). Lui-même avait essayé de traiter des psychotiques et n’était jamais parvenu à la moindre guérison. 

Pour des détails: https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2367

2)Vous étiez atteint d’une forme de psychose et ce qui vous a tiré d’affaire ce sont p.ex. des neuroleptiques, des changements de conditions de vie, des expériences sexuelles que vous évoquez. En ce cas, l’invocation de la méthode de Freud est une erreur d’attribution ou du moins une simplification grossière. 

3) Vous étiez réellement atteint de psychose et vous avez utilisé la méthode des associations libres d’une façon révolutionnaire. En ce cas, il serait souhaitable qu’une de vos ex-psys (par exemple Pauline Mimosa) fasse une publication dans une revue de psychanalyse ou, si c’est possible, dans une revue de psychiatrie. Il faut faire bénéficier d’autres personnes de votre trouvaille. La publication de votre livre ne suffit pas à diffuser cette nouvelle. 

Le 07/05/2019

Jacques Van RIALLER

[...]

Commentaire de Jacques Van Rialler : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/060519/les-femmes-selon-freud/commentaires en réponse au commentaire de Lucien Jewczuk alias Guy Banni à propos de l’article "Les femmes selon Freud "de Jacques Van Rialler sur www.mediapart.fr

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.