Les cadres de l’UMP « en état de choc » se débattent face aux critiques deMonsieur de Villepin
Invitéemercredi de « Questions d’Info LCP/France Info/AFP » et enéchoà Jean François Copé, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, s'està son tour déclarée"choquée" par les critiques de Dominique de Villepin contre le président Nicolas Sarkozy, estimant que l'ancien Premier ministre devrait "se retirer du parti" s'il avait une "certaine dignité".
"Choquée" par les propos de M. de Villepin, selon lesquels le président Nicolas Sarkozy était "un des problèmes de la France" et une "parenthèse" la Ministre de la Justicea déclaré…… :"Quand on se veut un homme politique, on travaille pour le pays, on fait réellement des propositions et on n'est pas dans des attaques de personnes. Le gaullisme ne s'accorde pas des attaques de personnes", a poursuivi le ministre de la Justice.
MichèleAlliot-Marie a estimé queM. de Villepin "ne saurait se réclamer d'une certaine vision de la politique, ne saurait se réclamer du gaullisme".
Pour elle, s’ilest logique avec lui-même, il se retirerait du parti(UMP). S'il a une certaine dignité, une cohérence par rapport à ses propos, il devrait partir", a-t-elle conclu.
Il apparaît clairement que L’UMPimpose à tous ses membres un langage politique unique, et n’admet pas en son sein qu’une voix s’élève publiquement pours’exprimer librement contre une politiqueet ses faiblesses, refuser à Monsieur de Villepin la stature d’un homme politique,prétendre qu’il ne saurait se réclamer du Gaullisme et mettre en cause sa dignitédémontre bienque l’aile UMP présidentielle redoute qu’une partiedes militants de base de ce partise rapprochent de Monsieur de Villepin. C’est ce qui est en train de se faire, en effet République Solidaire le parti de Monsieur de Villepinet VillepinCom comprend parmi ses adhérents etmembresde trèsnombreux UMPqui le soutiennent sans réserve.
Le Gaullismedont se réclame la majorité présidentielle UMP, n’est pas une marque de fabrique ou un brevet déposé, le Gaullisme est un modèle, un exemple politique, tous citoyens peut s'en réclamer, la majorité présidentielle n'en détient pas la palme et ce n'est pas dans le rôle d'un parti politique de décider si tel ou tel peut s'en réclamer , Monsieur de Villepin peut se prévaloir du Gaullisme tout autant que Monsieur Sarkozy, quand à la dignité de Monsieur de Villepin toutdans son comportement démontre qu’elle ne peut être mise en cause.
Ce n’est pas par des formules lapidairesque les « choqués » influenceront Monsieur de Villepin pour quitter l’UMP,pas plus qu’en essayant de lui dicter sa conduite, Monsieur de Villepin sait ce qu’il doit faire ce n’est pas un « béni oui oui » !
Madame Alliot Marie prétend que « le gaullisme ne s’accorde pas des attaques de personnes, a-t-elle déjà oublié que Monsieur François Fillon, Premier Ministre encore en exercice, dans une réunion de députés UMP à l’Elysée tout récemment a cru bon de comparerMonsieur de Villepin à son setter irlandais "Moi, j'ai un setter irlandais. C'est grand, c'est beau mais c'est complètement fou » ce qui a fait rire le Maître du Château et l’assistance, n’ont-ils rien d’autre à débattredans leurs réunions et conciliabules ?
N’est-ce pas là une basse attaque vulgaire contre la personne de Monsieur de Villepin ?
Au lieu de faire le bouffon du Château Monsieur Fillon devrait sérieusement se rendre compte qu'il est et sera toujours s'il est reconduit Premier Ministre le dindon de la farce.
Visiblement laprésence de Monsieur de Villepin dans les rangs de l’UMP leurpose un sérieux problème, mais incapables delui répondre sur le fond politique de ses interventions, qu’ilsdénaturentcomme« des attaque à la personne » en se référant au Gaullisme, excusez moi du peu , comme si Monsieur Sarkozyétait le représentant et l’héritier exclusif du Gaullisme et la majorité présidentielle UMP les porte-paroles authentiques duGaullisme !
La logique de Monsieur de Villepin est tout autre, nous reconnaissons en lui un véritable esprit d’indépendance tout à fait gaulliste, que cela soit sur l’exercice du pouvoir ou sur la politique étrangère il développe librement sa ligne alternative de droite
L’UMP présidentielle divisée entre son courant minoritaire social et son courant majoritaire néo libéral, est en panne d’unité politique. Pour masquer ses dissensions internes elle se réfugie dans l'omerta et par défaut ne peut mieux faire que de prôner la « continuité » d’une politique très controversée que la grande majorité des français réprouve (d’après les derniers sondage 26 % seulement d’opinions favorables pour Monsieur Sarkozy )