je vois dans cet état la même maladie que celle qui a envahit mon père, "victime" des bombardements de Caen.
la peur et la culpabilité d'être survivant peuvent faire disjoncter à vie.
il oscillait entre la toute puissance et la dépression profonde.
et quand il était en phase de toute puissance, il ne pouvait même pas envisager qu'on lui désobéisse ! que les droits des autres ne comptaient pas.
je ne veux pas décrire ce qu'il nous a fait subir dans la terreur et le désespoir. Mais cela me donne une interprétation de ce que le peuple israélien se croit autorisé à faire, une interprétation psychiatrique et sociale.
le survivant qui n'a pas souffert du tout, mais qui a la peur restée collée à ses semelles et le sentiment de culpabilité d'avoir lui survécu, alors qu'il est en toute sécurité ? et qui se précipite pour se créer des ennemis dans son délire de toute puissance et de droit à chasser de chez lui un peuple qui "dérange" ses décisions pour trouver un refuge contre la peur ?
Pour nous libérer, il a fallut le faire interner et ensuite le rejeter de nos vies.
(je me rends compte que j'écris à peine en français. c'est beaucoup de peur ancienne, peut-être pas encore guérie ?)