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Billet de blog 27 janvier 2010

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La Dame de Trèfle, un bon petit polar...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand il lui dit, "viens voir", le spectateur commence à serrer les fesses... Le film est lent à l'allumage, bien qu'accrocheur grâce à ce choix de frère et soeur soudés "on sait pas jusqu'où" et à l'arrivée du trouble-fête (Darroussin nouvelle gueule !).

Une atmosphère familière, la caméra furette sur les visages à la fois livrés et réservés. Chaud et froid alternent... Joli travail de suspense... La bande-son signe une noirceur probable, familiarité en trompe-l'oeil donc, mais Jérôme Bonnel prend tout son temps en tours et détours, le sacripant !... Sans trêve, sa caméra scotche Aurélien (Malek Zidi), le plus touchant de tous et serre également de près la fatale Dame de trèfle, ange dans son sommeil mais qu'elle ouvre un oeil et on s'accroche aux murs (Florence Loiret-Caille en irrésistible locale).

Du cuivre à refourguer, la route à fond de cale de nuit en camionnette, un imprévu qui coupe le sifflet, on croirait découvrir le monde de bien des marginaux de notre époque... Dialogues lâchés avec rudesse comme dans la vraie vie, devinés plus que compris parfois, à l'inverse des répétitions d'anglais toujours ca-re-ful-ly ar-ti-cu-la-ted...

Emotion à son comble dans le non-dit, le domaine de prédilection de ce réalisateur déjà repéré en 2007 par "J'attends quelqu'un", encore une description de débrouille pour survivre.

J'ai passé un bon moment tout compte fait !

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