"Ils ne nous considèrent pas comme des être humains."
Malgré la pandémie de coronavirus, la pression policière ne semble pas se relâcher sur les centaines d'exilés présents à Calais. La promiscuité des lieux empêche évidemment la mise en place des mesures sanitaires préconisées par le gouvernement. Les associations subissent depuis le début de la crise sanitaire de nombreuses restrictions pour venir en aide aux migrants.
"Nous, Utopia56, on est à 25 contraventions, parce qu'on se fait verbaliser lors de nos maraudes."
Antoine Nehr, coordinateur Utopia56
Particulièrement ciblée par les forces de l'ordre, la communauté érythréenne de Calais à recensé 8 actes de violences policières entre le 26 et le 31 mars 2020. (Lettre disponible dans le podcast au format audio).
"28 mars 2020 : quatre personnes qui marchaient près du stade de BMX ont été passées à tabac par les CRS, à l’aide de matraques télescopiques"
Les expulsions et démantèlements se poursuivent sans relâche. La préfecture ne semble avoir envisagé aucune trêve, en cette période où il est pourtant exhorté de bouger le moins possible. L'étau policier ne se desserre pas autour des exilés.
"Ca fait deux ans que à Calais, toutes les 48h, un lieu de vie est expulsé." Candice, coordinatrice Human Rights Observers
Retrouvez les interviews téléphoniques et la lecture de la lettre ouverte de la communauté erythréenne de Calais dans le podcast.
Réalisation : Justin Carrette
Lettre ouverte : http://www.utopia56.com/fr/actualite/lettre-ouverte-communaute-erythreenne-jungle-calais