Luttes Paris 8

Abonné·e de Mediapart

7 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 avril 2015

Luttes Paris 8

Abonné·e de Mediapart

Retours sur la lutte des grévistes à Paris 8. Principes du blog.

Luttes Paris 8

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Acquis de la grève

Au terme de onze semaines d’une longue et difficile lutte, le collectif des bas salaires a décidé de suspendre la grève, suite aux négociations avec la présidence de l’université. Le collectif des bas salaires, qui rappelons-le est majoritairement composé de femmes précaires, qui pour beaucoup ne peuvent prétendre qu’à une retraite de 700 euros, réclamait une augmentation de 98 euros net a obtenu une augmentation de 70 euros bruts minimum pour l’ensemble des personnels titulaires et contractuels sur fonctions pérennes.

Cette grève n’avait pas pour but unique une augmentation des salaires. C’était aussi une lutte pour réaffirmer haut et fort la nécessité des négociations collectives, contre le système individuel des primes (qui fait de chaque collègue un concurrent, et de la fac une entreprise à la pointe du capitalisme), et des processus de rémunération transparents.

Pourquoi se battre contre les retenues sur salaire ?

Les retenues de salaires du mois de février sont maintenues, mais aucune retenue n’est appliquée pour mars. Se battre contre les retenues pour salaires n’est pas un caprice d’enfant gâté qui ferait des bêtises sans vouloir en assumer les conséquences. C’est se battre tout d’abord pour assurer sa survie, et pour que d’autres luttes soient possibles. Les grévistes ont pu survivre, car elles ont bénéficié d’une caisse de grève alimentée par des dons de la faculté et de l’extérieur, elles n’ont pas eu à subir des retenues en mars. Elles ont lutté, et elles ont gagné. Leur grève a payé. Mais quel précaire sous-payé osera jamais se battre pour ses doigts, sans soutien d’une caisse de grève, sans possibilité de négociations contre les retenues, sans droit du travail qui empêche qu’il soit renvoyé à la moindre protestation ?

Suite du blog, principes des témoignages

Ce blog a pour but de donner la parole à ceux et à celles qui ne l’ont pas. Nous ne menons pas une enquête journalistique qui aurait pour but de recueillir les points de vue de chacun, dont Mme Tartakowsy. Nous estimons d’une part que Mme Tartakowsy est en situation de force, de pouvoir politique, social, économique, contrairement aux femmes précaires du collectif des bas salaires.  Ce sont elles qui ont besoin de soutien. D’autre part, Mme Tartakowsy ne manque pas d’espaces médiatiques, universitaires et politiques où s’exprimer, contrairement aux « petites gens » qui luttent à Paris 8. Ce blog est donc dédié à l’expression de ces « petites gens » (grévistes, étudiant-e-s, soutiens, etc) qui ont lutté et luttent à Paris 8. Car ce blog ne s’arrête pas là. La grève est une étape de la lutte, et non pas de la lutte. Nous publierons les témoignages sur les luttes, les suites des luttes, etc. Les textes écrits par plusieurs mains, qui vont au-delà des collectifs, des organisations etc, ne sont pas signés. Les témoignages qui n’impliqueront qu’un collectif ou un/e auteur/e seront signés.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.