Extrême droite et droite extrême: Préparer l'opinion à une future alliance

Depuis le discours de Grenoble du 30 juillet 2010, le premier cercle du Président de la République, va créscendo dans l'ignominie et la xénophobie " décomplexée". Alors que la communauté internationale s'émeut de ces dérives, que la communauté catholique appelle à la solidarité humanitaire, Sarkozy et ses sbires gardent le cap comme si cette nouvelle vision sarkozienne de la France était vitale. Certes, à cause de l'affaire Bettancourt-Woerth, le clan du Président veut détourner l'attention ( ce qui d'ailleurs politiquement est de bonne guerre) et les immigrés ( dont les Roms) sont comme toujours la cible la plus facile. Mais il n' y a pas que ça! Car, en y regardant de plus prêt, l'UMP semble y perdre plus qu'elle n'y gagne. La droite chrétienne humaniste semble profondément choquée par ce manque total d'humanité du pays des droits de l'homme. Même le Pape Benoît XVI a interpelé la grande soeur de l'église pour qu'elle revienne à de meilleurs sentiments vis à vis des Roms. Christine Boutin, envisage de quitter l'UMP tandis que Dominique De Villepin, le frère ennemi du Président, est revigoré par cette nouvelle donne, une aubaine pour lui. Alors, quel est le gain réellement escompté par le clan présidentiel ? La réponse est toute simple: gagner " by any means necessary" les élections de 2012 et pour cela, il faut préparer l'opinion à une future alliance avec les partis d'extrême droite. En se taillant un costume de droite extrême, le clan du Président ( dont Besson qui n'a plus rien à perdre après ses fameux débats sur l'identité nationale) prépare peut être l'opinion petit à petit à un stunami politique, l'alliance en 2012 (entre les deux tours ) de la droite extrême et de l'extrême droite. Il ne s'agit donc plus seulement de gagner la sympathie des électeurs d'extrême droite. Cette option, qui semble impensable même à droite, peut devenir très rapidement la dernière cartouche de Sarkozy pour se maintenir au pouvoir. Sonder l'opinion, tester la résistance, préparer l'opinion française et mondiale à cette possibilité, telle semble être la seule explication plausible tant le ton pris depuis le discours de Grenoble, auquels s'associent les actes ( le renvoi de quelques centaines de Roumains et de bulgares vers leurs pays d'origine) indignent jusqu'au propre camp du Président. Wait and see.