Exposition avec CAMedia près de Lyon
Voici pour me présenter un extrait de mon site internet: WWW.martin-galerie.com Plus tard je préciserai mes projets. Sachant qu'il y aura une expo de peintures et une installation dans le parc dans le style qui suit.
Sensation
Très influencée par les cultures de l'ouest africains où l'esthétisme est naturel et spontané, Martine Prud'hom dit M art'IN affirme que l'exactitude des techniques de capture d'images ne restitue pas tout. Ce qui compte, c'est les forces internes, l'énergie émise par chaque parcelle de vie.
La science nous apprend que l'univers organisé et régit par des lois physiques universelles n'est que le reflet d'une multitude d'infimes particules en apparent chaos, mais ordonnées par les lois quantiques, ou
la matière n'est qu'énergie et ondes
Aujourd'hui, les biologistes ne parlent plus de biodiversité mais plutôt de chimiodiversité tant des échanges moléculaires colossaux entre animaux puis entre les plantes et enfin entre plantes et animaux leurs sont apparus comme une évidence.
L'apparence, l'enveloppe dans lesquelles notre univers hypermédiatisé nous décrit le monde et nous en transmet les nouvelles ne sont pas suffisantes. Cette vision du réel est imparfaite et n'est pas immanente.
M art'IN s'efforce d'échapper à cette contingence et veut privililégier la perception des sensations, ou l'émotion transpire, se transmettant à une échelle infime, « moléculaire ».
« L'émotion, les sensations étaient à l'origine et au cœur de ce qui nous faisait humain », disait Darwin.
« Tout est lié. Tout est vivant. Tout est interdépendant », nous dit Amadou Hampâté Bâ. Les images que l'on voit ne sont pas toujours représentatives de ce qu'elles sont sensées représenter : « si la branche veut fleurir, qu'elle honore ses racines. »
Si l'on désire pénétrer l'acte intime de la création de M art'IN, il faut faire appel à la phénoménologie d'Hegel, particulièrement à la théorie de la perception de Merleau Ponty et de Michel Henrie, qui nous ont questionné sur les sensations intérieures subjectives, perçues par tous.
Les sentiments, les émotions, nous font osciller entre souffrance et joie. Ce « ressentir » ne peut pas être constaté, mesuré dans une logique quantitative cartésienne mais cependant il érige nos vies, notre volonté, nos choix et donc nos décisions. Les neuromarketings qui nous modèlent ne le savent que trop bien.
L'affectivité est essentielle au devenir de l'homme et son interactivité avec le monde vivant et les éléments
qui l'entourent doit être pleine et aiguisée.
L'enfant comprend dans le regard, le sourire et le langage de sa mère avant même de comprendre les mots qu'elle prononce.
"Nous sommes de cette étoffe sur laquelle naissent les rêves, et nos rêves naissent longtemps avant que nous sachions de quoi cette étoffe est faite", dit Shakespeare.
Il n'y a pas, nous disent les neurosciences, d'attention, d'intention, de choix de mémoire sans émotion. Elles sont le socle sur lequel nous nous construisons. »
M art'IN veut témoigner de ces concepts pour la compréhension de notre univers et s’engage dans leur restitution artistique. Le problème, c'est l'orientation figée de notre perception, l'appréhension bâclée de nos intuitions. Il faut imposer par le visuel l'approche furtive d'une perception intime, spontanée et prégnante, au sein de celle, triviale, conceptuelle et formatée par les filtres culturels et sociaux.
Cette perception subjective est indispensable à l'expression et au bien être de l'homme. Elle est reflet d'un esthétisme personnel, modelant parfois impérieusement la pensée et notre rapport au monde.
M art'IN déplore que l’on n’étudie plus assez ces communications naturelles et qu'au contraire on aurait tendance à les étouffer. Dans nos sociétés modernes moins l'on montre nos émotions, plus forts nous serons considérés. Les forces sont prises à contre-courant. Ce qui génère nécessairement une grande frustration. Il lui semble cependant que si nous étions à l'écoute de toutes ces intuitions, ces émotions, ces sentiments, nous pourrions baigner dans le véritable bouillon de culture de notre bien être et de notre équilibre, dans lequel germerait certainement une plus forte créativité, en phase avec ce que nous sommes, des éléments de notre environnement.
Étudions tous ces phénomènes sensoriels pour les développer et en percer les mystères. « La plus belle expérience que nous puissions faire, disait Einstein, est celle du mystère : la source de tout vrai art, de toutes les sciences. Comprendre ressentir, imaginer, rêver permet de mieux comprendre et comprendre permet de mieux ressentir ».
Magie
La toile se présente avec un thème central,
mais c'est toujours dans les détails que les occurrences isolées et les allégories connexes donneront à l'oeuvre son caractère achevé.
Détails de Magie
Provoquer une autre perception
Quitter la surface...
Nous appréhendons notre environnement comme un décor malgré notre savoir scientifique. Notre conscience immédiate ne perçoit pas la nature comme une foule d'identités. Nous vivons dans l'illusion surfacée d'un paysage, notre perception ne retient pas la chimie et la vie qui la peuple ! La vie ne nous saute pas aux yeux. Pourquoi ? La technique à fait la preuve qu'elle ne résoudra pas seule notre sauvegarde. Nous évoluons dans un imaginaire limité. Il est temps de reprendre et de développer nos armes innées : la perception.
« Et si la nature nous observait ?»
Et si les végétaux nous observaient, nous ressentaient ? Cependant que nous serions dans l'incapacité de le savoir, faute d'une perception limitée ?...
Je cherche à Provoquer, par le biais d'une humanisation des éléments de la nature, comme sur ces photos d 'installations, un questionnement chez le regardant et une imprégnation quant à l'existence propre d'une plante en tant qu'être vivant.
Comme le dit un sage : « Si l'Homme meurt, les plantes s'épanouiront. Si les plantes meurent les hommes mourront. »
Les plantes ne nous ressemblent pas, elles ne crient pas, ne marchent pas. Mais elles sont capables de revêtir bien des formes, contrairement à l'homme qui change juste un peu de couleur. Les végétaux ne pourraient-ils pas exprimer des émotions que nous soyons incapables aujourd'hui de recevoir naturellement ou culturellement ?
Nous avons placé l'être humain au dessus du règne animal et végétal. Nous sommes quand même les seuls être vivants sur terre à détruire notre environnement jusqu'à mettre en danger notre propre existence.
Les plantes dorment,respirent, se nourrissent, ressentent la musique, certaines même dansent. Quand on touche une sensitive elle replie ses feuilles. Nos scientifiques découvrent qu'elles ont des cellules contenant de la myéline, comme dans nos neurones, au bout de leurs racines.
Elles sont capables de bien des prouesses prouvant leur intelligence. Comme l'adaptation, la colonisation, la séduction, leurs mémoires ont été démontrées. Elles ont le pouvoir de tuer ou de soigner. D’abriter la vie et de la nourrir. Quant à l'expression artistique, elle explore tous les possibles.Leurs génomes dépassent de loin celui de l'Homme. Nous les avons colonisés tout comme les animaux avec lesquels nous sommes en guerre.
Ne sommes-nous pas, quand nous nous promenons sur la planète, observés par des millions d'êtres vivants.
Comme disait le peintre G. Braque : « Je ne crois pas aux choses, mais aux relations entre les choses. Cela nous permet d’affiner notre définition de l’imaginaire. L’imaginaire nous apparaît alors comme le dynamisme organisateur entre différentes instances fondatrices vivantes. Leurs combinaisons sont infinies et retrouvent les « solutions » entre lesquelles sont réparties les possibilités de la nature créatrice : le stable, le mouvant, et le rythme qui les relie. »
Beaucoup de peuples ont été déstabilisés par une perte d'identité et de mémoire. La mémoire joue un rôle prépondérant dans le choix de nos solutions créées par notre imaginaire.
Certaines cultures et traditions considèrent la réalité comme une illusion de l'esprit, comme bouddhistes et mayas, ou à l'opposé des aborigènes, en acceptant l'imaginaire, le rêve et la réalité à valeur égale.
Fouillons parmi les vérités inventées par l'Homme autour de notre planète. Donnons-nous la chance de douter et d’ajuster notre destructive perception.
Il est aujourd'hui reconnu que plus on freine la perception sensorielle de l'être humain plus sa personnalité et sa volonté s'amenuisent. Son imaginaire reste en berne.
Ce non respect monté sur notre monstrueuse prétention, pose des questions sur notre ignorance, feinte et têtue, malgré les démonstrations de nos propres découvertes. Comment nous captent-elles ? Comment nous ressentent-elles, ces très vielles sages terriennes ?
Et comme le résume l'artiste Fred Forest, « Nous sommes prisonnier de nos comportements suicidaires et consumériste. Les solutions doivent passer par l'écologie de notre esprit.»
Tant que nous ne pourrons pas avoir un comportement d'échange avec notre environnement, en le respectant plutôt qu'en le dominant nous ne pourrons pas avoir un esprit de partage entre nous, les être humains.