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Billet de blog 24 mars 2012

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Révolte

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Monte, monte, comme un grondement sourd, esprit riboule tes yeux voilés. C'est une plainte aveugle qui s'éclaire dans sa nuit, sur le seuil des pas meurtris. 

Tendre l'oreille aux paroles humaines, pour faire circuler dans ses veines, l'idée en sève d'une insurrection. Prendre les mains dans l'ombre de l'oubli, pour qu'à la lumière se dérobent les peurs transies.

Les sens s'émeuvent dans le sang. En écho conforté, les paroles se hissent sur les haubans, rêvant de lever les voiles pour atteindre les étoiles. Le temps en exergue suspend sa mélopée, un souffle de misère vole sur les arpents de blés. 

Dans tous les esprits, dans tous les cœurs, monte, monte une colère à l'unisson. Ici ou là sur toutes les terres, les atterrés, brillent. Les vignes sur toutes les lignes des indignées se gorgent d'un suc dorée.

Dans la rue les miséreux surfent comme l'écume, sur les vagues gonflées, ils vont nu-pieds, montés en neige, sur la joue des spoliateurs gavés. La bave des enragées, déferlant sur des lèvres trop médiatisées.

Dans les maisons, on entend la frappe lourde. Ni toi ni moi, ni enseigne, juste ceux qui en ont marre, le poing fermé se lève, s'abat en cognant la table pour la fendre dans le fracas. Leurs bouches bâchées crèvent la peine accumulé. Le cri libère les poings liés. 

Demain, ils rejoindront dehors, la foule en qui crie, n'en pouvant plus de se faire mousser le cerveau avec toutes les sornettes-à-peur, de compassions, de dettes en options, canalisée dans la mauvaise direction par des compteurs-écran tactile, à rebrousse-révolution. 

Crions hackers, en cœur, par cœur, tous anonymes laboureurs. Nous ne voulons plus ! Nous mettons les voiles, nous partons vous dire que nous sommes libres. Si vous êtes ivres de pouvoir, va falloir penser à la quille. 

Nous trouerons vos poches et partagerons vos dangereux acquis. Comptez sur nous, nous sommes les tresses de l'espoir.

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