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Billet de blog 26 octobre 2011

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Jusqu'où peut mener l'imaginaire ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Jusqu'où peut mener l'imaginaire ?


Je voudrais faire l'expérience d'une sculpture les pieds dans l'eau.


Ces sculptures en béton teinté dans la masse seraient totalement recouvertes et découvertes suivant les marées.


L'ensemble est non pas tourné vers l'horizon comme il en a toujours été le cas dans un esprit conquérant, mais plutôt observant l'habitué des plages ou des ports, du touriste aux badauds.

Cette sculpture humaniserait alors l’âme de la vie de la mer que l'on épuise à force de ne pouvoir percevoir...

Existence réelle et palpable de l'œuvre à marée basse. Puis inexistante six heures après, disparition totale de la vue, donc de l'esprit, à marée haute.



Qu'en sera t-il les jours de tempêtes, quand les vagues déferleront sur leurs dos ? Et comment, les années passant, ses œuvres évolueront-elles, leurs peaux colonisées par le lichen, les coquillages, les algues et les crevettes ?... Et encore usées par la force des marées, elles disparaîtront à jamais mélangées au sable. Tandis que notre regard se promène sur le paysage, il rencontre par ce biais une sculpture, une émotion, en opposition avec l'imaginaire induit que la mer est seulement une surface belle, bleue qui scintille sous le soleil.


Elles seraient le garant d'une attention, d'une acuité particulière. La sculpture pourrait même être conçue pour intégrer le chevelu et la verdeur de ces algues. Elle évoluerait avec le temps, se parant d'une diversité biologique en préservant, comme les épaves, des îlots de vie émergeant de cette marée verte.

Ne sommes-nous pas, quand nous nous promenons sur les plages, observés par des millions d'êtres vivants.
Comme disait le peintre G. Braque : « Je ne crois pas aux choses, mais aux relations entre les choses. Cela nous permet d’affiner notre définition de l’imaginaire. L’imaginaire nous apparaît alors comme le dynamisme organisateur entre différentes instances fondatrices vivantes. Leurs combinaisons sont infinies et retrouvent les « solutions » entre lesquelles sont réparties les possibilités de la nature créatrice : le stable, le mouvant, et le rythme qui les relie. »

Beaucoup de peuples ont été déstabilisés par une perte d'identité et de mémoire. La mémoire joue un rôle prépondérant dans le choix de nos solutions créées par notre imaginaire.

Certaines cultures et traditions considèrent la réalité comme une illusion de l'esprit, comme bouddhistes et mayas, ou à l'opposé des aborigènes, en acceptant l'imaginaire, le rêve et la réalité à valeur égale.

Fouillons parmi les vérités inventées par l'Homme autour de notre planète. Donnons-nous la chance de douter et d’ajuster notre destructive perception.

Il est aujourd'hui reconnu que plus on freine la perception sensorielle de l'être humain plus sa personnalité et sa volonté s'amenuisent. Son imaginaire reste en berne.

Aujourd'hui nous montons aux nues la 3D en oubliant la quatrième dimension dans laquelle navigue la notion de temps et d'espace sans lesquels ne peut s'épanouir l'imaginaire.

TOUCHE PAS A MON MONDE


Les photographies d'extérieur de sculptures sont des montages fabriqués à l'aide d'outils informatiques avec des clichés d’œuvres originales existantes.

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