Sous les vents...L'eau
J'appelle les personnages que je peins des guerriers et des guerrières. Je considère que nous sommes en guerre contre le système néolibéral et contre nous mêmes puisque nous nous laissons faire.
Qui ne s’étonne pas aujourd’hui d'en être arriver là où nous sommes ? tout près du gouffre, comment ce fut possible, cette course effrénée, vouloir coute que coute du progrès ? Au nom de quoi ? Devenir esclave, se battre dans le vide, jusqu’à mourir ?
Regardons ce qu'il se passe simplement, toutes les aberrations construites pas à pas, dans l’histoire, sont les fruits de nos cheminements imbéciles qu’on a contribué à laisser s’instaurer.
Nous regardons ceux qui glissent dans le gouffre de la mort en s'immolant par le feu devant les banques... D’autres interrompent leur jeunesse brutalement en se transformant en kamikazes convaincus... Ailleurs c’est en absorbant des insecticides de chez Monsanto qu'ils pensent nous ouvrir les yeux. Plus loin, ils traversent les mers en pirogues pour ne pas crever de faim et de soif, de toute façon s'ils restent, ils tomberont sous les feux des guerres de pillages....
On sera peut être (Y a rien à faire, on n’arrive pas vraiment à y croire tellement c’est bête) les prochains sur la liste des désespérés... Alors on tente de tirer des petits bouts de ficelle de la pelote de détresse qui nous enserre pour essayer de trouver les nœuds à défaire... Plus on tire, plus ça se resserre, les planches à billets se photocopient sans limite. Les paradis fiscaux gonflent et les nouveaux dieux païens s’en donnent à cœur-joie...On nous occupe quand même un peu et montre du doigt quelques sacrifiés pour la bonne cause...
L’aventure à Chypre est passée comme une lettre à la poste... il se prépare le plus gros casse du siècle...
Les autoroutes, les quatre voies en a-t-on vraiment besoin, je vous le demande ?... Dans le temps on s'arrêtait sur le bord de la route dans la verdure pour faire une pause sur les longs trajets...Est-ce qu'il est nécessaire pour notre bien être et l'équilibre de notre planète de foncer tête baissée à la chasse au temps et à l'argent ?.... Minute papillon.....
Je ne sais pas si vous avez vu sur le bord des grands axes, au printemps, l'herbe pousse quand même à travers le noir goudron. Les coquelicots aussi y percent, leurs lèvres frêles d’un rouge de feu s’étalent comme un baiser sur la mort...Ils narguent nos yeux avides comme pour nous dire « tiens, je te colore, bougre de plante fétide, sans vie, livide,tu ne m'empêchera pas de fleurir..."
La mort c’est la compèt... Depuis l’école où l’on dresse les futurs citoyens à marcher droit dans un monde insensible pour devenir des spécialistes et des consommateurs addicts.
La mort c’est l’air qui ne veux plus se laisser respirer tellement il se sent lourd, il doute l’air maussade, il slalome entre les bagnoles...Vous les avez regardé ces grosses voitures contemporaines, la tronche qu’elles font avec leurs lunettes noirs et leur jupes sombres qui partent de leurs bajoues et tombent en s'ourlant sur leurs quatre grosses cuisses de chair noires crantées, gantées de métal glacial....? Elles ne contiennent qu’une personnes en général ... pourquoi ne pas produire de petites voitures ?...
La mort c’est essayer de penser que l’on est assez fort pour ne plus sentir la vie et rire de celui qui se pâme devant la beauté quand il reste un instant émerveillé... en suspens dans le suc des sens...
La mort c'est aimer et le cacher de peur de provoquer le rire des déments englués dans la mouvance du non sentir.
consummé
La mort c’est s’abrutir et s’anéantir à force de chercher à dominer ses émotions...
Notre technologie est merveilleuse...exceptionnelle, elle dépasse notre entendement. Nous nous sentons tout petit devant tant de grandeurs au point peut-être de laisse faire les magiciens qui produisent tant et tant d’inconnues... Ils sont parfait, non ? laissons-les s’occuper de nous...
Le monde entier est-il trop grand pour que notre empathie puisse suivre? Sauter les frontière factices , les leurres des gouvernements et des démocraties ?
Les génocides lointains, pour le profit d’une surproduction dont nous n’avons plus du tout besoin et dont on aura d’ici peu plus accès du tout, faute de moyens et de matières premières et de vies.
La mort c’est laisser les psychopathes amasser, nous parquer , nous marquer et leur donner le pouvoir de vie où de mort sur nous en nous traitant comme les bêtes.
Pour quelles raisons agissent-il ainsi ? Ces familles et communautés d’ultra riches de génération en génération se passent le témoin du progrès moderne. Ils dirigent multinationales, banques , gouvernements, vies, se sont des psychopathes.
La nature s’abîme au contact de nos folies, plus d’abeilles, de papillons, de vers de terre, de biches, de hérissons, de lièvres, de hiboux, plus de coquelicots plein les champs. Nos artistes les ont si bien peints dans les blés à l’époque si blond. Plus de graines, plus de vie à partager...
