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Billet de blog 5 avril 2014

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Les années noires de la peinture

        la sorcière battant le tambour de sa toile sur son tapis volant (Pim)                                               M art'IN

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« Années noires de la peinture » ? Années de la peinture invisible , que connait-t-on de la peinture française de 1983 à 2013 ? Et qu'en est-il de l’exception culturelle française ? 

Aude de Kerros, à qui je demande depuis quelques années des nouvelles de la peinture, comme une quête, « Aude ma sœur, Aude ne vois-tu rien fleurir ?», me répond encore dans ce dernier livre, qu’elle a écrit cette fois en collaboration avec Marie Sallantin et Pierre-Marie Ziegler, que rien ne change

Le problème d’apartheid envers les artistes-peintres français demeure… en France… 

Elle n’a de cesse de le démontrer dans ses essais : « l’art caché »« Sacré art contemporain » et d’interpeler sur le problème de la dictature artistique qu’est devenue l‘institution culturelle financée par les contribuables. La même que sous Hitler en Allemagne dans les années quarante, en Italie ou encore en URSS… Sauf que là, sous couvert de leurres, le contribuable paye cher l’art dit contemporain que conceptuel, l’art marchand. 

Ce livre retrace, avec de nombreux témoignages éclairés,  la lourde oppression exercée sur les 17 000 artistes adhérents de la « Maison des artistes » qui n’ont plus aucun lieu décent pour exposer : toutes les salles étant réquisitionnées par les agents culturels de l’État, les préposés-décideurs de ce qu’il faut montrer ou pas ! 

Les aides apportées par la forte contribution des français pour que les FRAC, DRAC, CNAC et autres organisations de contrôle vivent, ne servant qu'à entretenir des élites et le marché de l’art conceptuel et étranger, de surcroit. 

«  La peinture n’a pas sa place dans les conceptions de la gauche. Comme le clergé, en somme, elle a le pouvoir de décider de qui l’on doit avoir honte. C’est la grande culpabilisatrice dans notre société » : John Currin. 

« Tous les musée deviennent des grands magasins et tous les grands magasins deviennent des musées…. Gagner de l’argent est un art et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts » : Andy Warhol 

« La comédie générale se charge de tout mélanger, de mêler les artistes qui dégagent du profit, avec ceux dont c’est l’œuvre qui se profile » : Jean Philippe Domecq. 

« La mort de l’art permet à toute l’humanité de faire n’importe quoi,c’est sans importance. En revanche elle interdit à l’artiste de faire de l’art » : Aude de Kerros. 

«  Il n’existe plus de repères. Un art faussement et pour ainsi dire grotesquement désigné comme avant-gardiste et contemporain est plus que jamais institutionnalisé et porté aux nues. » « Le public est berné ; l’art authentique est spolié, dénigré ou simplement ignoré. » « Triomphe de stupide d’un art gadget du concept, inutile. » Dans « face à l’art ». « Je ne connais pas de régimes qui aient politisé la question de l’art ou esthétimisé la question du politique, sans avoir été finalement totalitaire » : Michel Schneider . 

« On peut affirmer sans se tromper que l’État n’a pas à imposer de choix esthétiques, ni en favorisant le concept du mouvement et de la rupture, ni en mettant en place dans les écoles et les universités les tenants des idéologies dites d’avant garde…. La mission de l’État est de remettre les artistes au centre de l’action de l’État afin que l’action publique soit au service de la diversité culturelle et esthétique » : Rémy Aron. 

« Nous avons besoin de l’art pour ne pas mourir de réalité », disait Nietzsche. La réalité ici est criarde. De plus, toutes les Œuvres conceptuelles achetées par l’État tombent en ruine. 

L’argent du contribuable sert à les rénover sans cesse. In fine, il est impossible de connaitre exactement les montants engagés pour tout cela... 

Lisez ce livre pour éclairer vos lanternes, ou vos pinceaux. Dans ce noir de toutes ces années de misère de l’art... devrait renaitre la lumière !

1983-2013. Années noires de la peinture, par Aude de Kerros, Marie Sallantin et Pierre-Marie Ziegler - éditions Pierre Guillaume de Roux - 208 pages - 23 euros. 

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