l'Education nationale, le mal à la racine

Abracadabra
L'éducation nationale... merveilleuse machinerie à fabriquer et formater du futur citoyen conforme, docile et esclave.
Outre les connaissances à acquérir, façade légitime reconnue indispensable par tous, l’éducation nationale n’aiderait-elle pas les enfants à enfiler le carcan d’une discipline que les parents auraient étrangement perdue au fil des décennies ? Aussi, bizarrement, les gouvernements, de gauche ou de droite, ne se seraient-ils pas sentis dans l’obligation de jouer ce rôle éducateur pour le bien de l’État ?...

le petit pont
L’enseignement, quel qu’en soit « la discipline », ne serait-il pas «tenu» d’imposer l’obéissance à la hiérarchie ? Le goût de la compétition ? Le nivellement conforme au caractère moyen soumis ? Un sentiment de supériorité des meilleurs sujets dociles sur les autres que l’on humilie et rejette, les marquant souvent à vie, les prenant pour des débiles. Le système de notation crée une discrimination et provoque un sentiment de rejet qui ne peut que bloquer l’élan intellectuel des jeunes individus, comme le disait si justement Albert Jacquard.
La plupart des enseignants ne veulent que la réussite de leur enseignement. Ils ont tous choisi ce métier parce qu’ils aimaient les enfants. La matière enseignée leur inspirait une passion débordante qu’ils ne pouvaient transmettre que dans la joie. Ils sont tous passé par les bancs de l’école. Ils y ont été extrêmement heureux d’avoir rencontré des professeurs compétents, pédagogues, passionnés. Ils veulent donc faire profiter à leur tour les futures générations. Peu se sont rabattus sur le métier d’enseignant pour des raisons inavouables, non... Un métier où ils bénéficieraient de vacances considérables... ou bien, accidentellement, n’ayant pas pu aller plus loin dans leurs études, comme une roue de secours. Non ! les sévices endurées pendant de trop longues années en tant qu’élève ne transpirera pas le but inconscient et humain d’une libération vengeresse.

Qui n'a pas appris par cœur, "le cancre" de Prévert ?... Tout au long de ses belles jeunes années d’apprentissage on lui sonne, sans cesse, de ne pas rêvasser. Il faut se plier à se concentrer sur l’objectif défini par les spécialistes de l’éducation d’état. Ne pas rêver donc, ne plus faire fonctionner son imaginaire, forces vives de l’esprit, qui nous différencie des machines les plus performantes. Apprendre même des idées fausses sans pouvoir les contester.
Il faudrait acquérir de plus en plus de savoir et ceci, le plus rapidement possible. Apprendre la sciences cartésienne et se dire à vie que ce que l’on ne peut démontrer n’existe pas. Science par contre, indispensable pour compter l’argent et fabriquer du progrès et de la surproduction dont on n'a nul besoin, au contraire.
Le problème c'est comment sort-on de l'éducation nationale à travers laquelle tout le monde se forme ? Au bout de combien d'années arrive-t-on à s’extirper des carcans modelés par le système quand on ne fait pas partie des 1% des enfants rebelles éjectés rapidement de l’école ayant réussi à se démerder quand même, en gardant confiance en eux ? Nos dirigeants et les spécialistes issus de ces élèves les plus dociles et performants n'arrivent pas à faire fonctionner leur imaginaire parce qu'ils n'ont pas été formés pour cela. Ils sont incompétents pour trouver des solutions pour nous sortir du merdier dans lequel on a mis de génération en génération notre monde.
Il faut pendre le mal par la racine.

Fukushima
