Chaud devant !

Atteindre le sommet
Si le système de distribution de la nourriture s'arrête, quelles qu'en soient les causes, les banques qui implosent, les faillites, la pénurie de pétrole, les guerres, les catastrophes nucléaires ou naturelles... Sommes-nous vraiment préparés a nous retrouver sans pouvoir faire nos courses au rayon du bas ?… Comment allons-nous nous comporter ?...
Nous sommes encore loin de cette situation catastrophique, du moins on le souhaite….
D'ores et déjà, la crise aidant, nous sommes près à accepter que les droits de l’homme et de la république soient bafoués. L’égalité, le droit de pensée, la liberté de vivre et de s’épanouir revient petit à petit à l’état d'embryon que nous avions quitté il y a seulement un souffle de vie.
Si fragiles et si vulnérables !… Ce n’est pas le cas pour nos dirigeant de banques ni pour les P.D.G. des multinationales, ni pour les membres des gouvernements, et autres privilégiés qui eux prospèrent... Comme des vases communicants, notre pauvreté les enrichit. Le libéralisme dit que pour prospérer il faut sacrifier... A peine sentent-ils la révolte monter... Ils n’ont pas vraiment à craindre pour leur sécurité : murs, gadgets de surveillances, armes en tout genre sont déjà en fonction dans les laboratoire à ciel ouvert... La plus performante est l’étude des comportements autodestructeurs et auto générés. C’est de la perma-culture de misère ! On façonne au début pour installer un bon terreau, on plante, et cela produit ensuite à vie !

Nous sommes des irrationnels, des passionnés sensibles, nous fonctionnons en miroir entre proches, nous avons un imaginaire débordant, nous sommes capables d’inventer des Dieux, de nous sacrifier pour eux, et puis, des diables, pour occulter nos responsabilités. Nous sommes des communautaristes en herbe, nous nous cloisonnons à vie et en corporation : métier, spécialité, philosophie, idée politique, couleur, origine, niveau social, religion, sexe, taille, poids, beauté, laideur, âge, look… Rien n’échappe à l'incessant cloisonnement... Nous tendons à un clonage généralisé pour faire face à nos angoisses vis-à-vis de nos différences. Au point de fantasmer, de diaboliser, de détruire ou de l’idolâtrer en mimant, pour obtenir un semblant d’appartenance à une communauté qui rassure nos angoisses de vivre d’aimer et d’être ensemble. Nous sommes prêt à mettre l’autre en esclavage pour titiller nos ego quant à l’appartenance a une communauté que l’on fantasme supérieure. Il suffit de nous convaincre d’appartenir à la communauté des esclaves des dirigeants et l’on s’y fait sans problème majeur, le tour est joué.
La peur et les fantasmes chevillés au corps seront les petits moteurs qui pourront nous sauver pour courir et réfléchir plus vite mais aussi pour nous mettre plus en danger encore car la peur engendre la peur de l’autre, c'est chimique. D’autant plus que cette chimie instinctive nous renvoie à notre image animale, pas très futé et prédatrice pour sauver notre peau. Cela risque de devenir rapidement intenable. Des études ont été faites sur le sujet … Il suffit de voir ce qui se passe en Afrique ou l’on crève la dalle depuis très longtemps, quand un pouvoir tombe… C'est une question de survie pour l’être humain et son groupe. Les bien pensants, ventres repus, déplorent ces comportements de sauvages. Ils ont tort de croire qu’ils sont à l’abri de ce genre de réactions naturelles. Ce sont des réactions humaines qui ont toujours existé la peur de l’autre…

On ne connaît pas l'autre. On ne peut pas se reconnaître en lui. Il a des manières d'exister étrangères aux automatismes qui rassurent. Nous le jugerons par rapport a nos propres comportements, nous ne tiendrons pas compte de ses différences, nous les occulterons, même si nous en avons connaissance. Pour survivre il devra se comporter comme nous. Or il est comme nous, avec sa différence. Si un jour le système s’enraye ce sera un massacre pendant trois mois… Avant que l’on redevienne sages, des partageurs, ouvert à la différence...Quand on se rendra compte que pour survivre après tant de massacres nous aurons besoin de tout le monde avec toutes nos différences pour retourner à la paix en inventant d’autres imaginaires démocratiques. Pour le moment, nous sommes racistes envers tout ce qui n’appartient pas à notre image. Nos peurs sont la cause de notre destruction.
Ne parlons pas des animaux, des plantes, de notre environnement...
