La prestidigitation fait oeuvre

Nous n’avons pas eu le temps, nous n'avonspas été assez perspicace , pour nous apercevoir qu’il se tissait une sacrée toile d'araignée dans nos têtes. Et puis, on ne regarde le paysage qu'à travers la carrée de la porte. C'est plus sécurisant... Ceux qui s'aventurent à faire un pas de plus en dehors, crient "venez voir, c'est énorme !" On ne veut, ni ne peut, les entendre...
Les esprits se réveillent cependant que l’on apprend la méga surveillance...
Nous sommes si confiants, si naïfs, si croyants, tellement emphatiques et fragiles... Que reste- t-il de nos tentacules sensorielles après avoir été gavés, violés, par la publicité marchande et notre exception culturelle «contemporaine», colonisés par la soupe des américains du nord.
Éreintés par un travail stressant, ou l’angoisse de ne pas en avoir assez, inquiets de toute façon pour soi et ses proches, quand on se projette dans ce monde envahi par les chocs et la nov-pensée qui nous façonnent et nous fourvoient, nous voici scotchés à regarder les marionnettes que l'on nous agite , en oubliant de voir ce qui se trame au dessus des fanfaronades médiatiques... Le petit fascisme est aidé, s’épanouit, sert de pâture à ceux que l'on veut occuper. Les génocides se déversent sous des leurres de droit de l’homme et de démocratie. Les grands et puissants fascistes financiers du monde orchestrant, comme des dieux, le concert des banques, les guerres, des marchés et puis la vie maintenant. Le petit fascisme sert le grand, nous laissant dans le feu triste du moment. Force de larmes, de courageuses et téméraires revendications justifiées, toutes ses heures occupées à se battre contre les moulins à vent, vite nées et aussi vite oubliés. Pendant que nos forces sont canalisées dans des chemins piégés, l’étau se resserre inexorablement. Les banques s'effondrent, nous allons être chypriorisés. 8% d’abord puis 30% ensuite. Une guerre mondiale se prépare qui fera des millions de morts. La démocratie n’est plus, si elle ne l’a jamais été...
A quand le numéro sur l’oreille, tatoué pour répertorier notre style, notre vibrance, nos couleurs interdites, nos sons bouchés par la laine des moutons qui se font tondre. Nos goûts sans piquant ni douceur. Nous bêlerons les mots pour le dire et crié sans que sonne la levé des blés...Tondu nos antennes qui par nature si libres de s’épanouir auraient dû capter l'essentiel , les sens et les ciels et les cents milles miels ....

Nous serons, tous sans exception, de grands malades, ils ont tout prévu, très jeunes à l'école nous serons dépisté. Freud avait préparé le terrain en nous culpabilisant d'exister. Ils ont fait mieux, nous seront rangés dans les tiroirs à facettes, convaincu de maux imaginés. Nous droguer avec leurs anxiolytiques à chaque cas le sien , aux labos de se goinfrer. Surveillance accrue des spécimens dont les antennes mutantes repoussent, surpassant la tourmente . Ceux qu’ils veulent jetés aux oubliettes pour faire table rase de la conscience de l’espérance...
Les artistes sont déjà rangés depuis une dizaine d'années dans un espace novland entre autiste et bon citoyen normal celui qui dit oui oui...En courbant la tête, sans envolés, passions, vibrations, raisonnés et obéissants.
Le zoo sera grillagé...Un zèbre à rayures par-ci, une bête de somme par-là, un pigeon, une taupe, une sangsue, un crève-bonheur, un auteur qui se meurt, un brûle-gueule, un cerf pilleur. Un peintre aveugle, un trompettiste sans bouche, un pianiste sans main, un chanteur sans refrain.
Les enfants des visiteurs augmentés n’auront pas le droit de s’accrocher au grillage pour regarder ce que fut l’Homme. L’enfant ne saura jamais qu’il fut augmenté dans le but de se retrouver diminué. Sans joie et sans tristesse, sans cœur, sans fleur, sans musique, sans couleur.... Sans nos atouts maitres qui nous font joie...
