M art'IN (avatar)

M art'IN

artiste, peintre, sculpteur, vidéaste, chanteuse, poète

Abonné·e de Mediapart

174 Billets

4 Éditions

Billet de blog 30 mars 2013

M art'IN (avatar)

M art'IN

artiste, peintre, sculpteur, vidéaste, chanteuse, poète

Abonné·e de Mediapart

Le meilleur et le pire

Le meilleur et le pire 

M art'IN (avatar)

M art'IN

artiste, peintre, sculpteur, vidéaste, chanteuse, poète

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le meilleur et le pire

Nous serions d’après Spinoza, comme nous le rappelle Frédéric Lordon, sur le coup de la servitude passionnelle, dans la mesure où rien de ce que l’on fait n’est auto-déterminé. Nous nous mettons en mouvement parce que nous avons un passé ancré dans l’émotion, moteur de nos actions futures, passionnément.

Reste à savoir si l’on s’actionne dans la joie ou dans la douleur. Il s’agit de faire le tri.

La nature est muée par du yin et de yang.  Deux forces, opposées, mais qui ne peuvent exister l’une sans l’autre. Le triste et le joyeux n’est pas le même pour tout le monde. Tout dépend comment nous avons vibré le long de notre apprentissage et de notre existence. Nous serions des êtres façonnés, pliés. A la fois froissés et gonflés, nos formes intérieures  seraient uniques à l'image de l’impact de nos émotions et de leur intensité. La valeur découle du vécu et il y en a autant qu'il existe d'individus. Nous ne vibrons pas de la même façon à l’écoute d’une musique suivant que nous sommes endeuillés, amoureux, ou sourds. Il y a une grosse différence entre deux frères issus d’une même famille. Cependant nos expériences sont souvent homogénéisées par le groupe social dans lequel ont vit. N’oublions pas nos neurones miroirs  souvenez vous... Nous sommes très empathiques nous déteignons les uns sur les autres. Le pauvre n’aura pas les mêmes impacts ressentis que le riche, donc pas les mêmes valeurs. Les stimulants émotifs ne sont pas les mêmes parce que le pauvre est restreint dans l’accès au panel de vibratos joyeux. De la même façon le riche n’aura pas l'opportunité d’accéder aux connaissances de tous les marquages tristes qui forgent un pauvre. Comme il y a du yin et du yang, on peu retourner la situation comme nous le montre Bernard Stiegler.

Les goûts seraient déterminés aussi par le contact social. Nous serions donc homogénéisés par le commun en partage dans une sorte de fusion naturelle. 
A l’heure d’internet et de la globalisation, nous sommes en pleine mutation.

Pour palier cette exubérance peut être trop anarchique pour certains, l’Homme ressort toujours sa boite de pandore, l’autorité  qu’il avait reçue de son enfance et de la triste Histoire de l’Homme. L’idée est toujours de faire plier tous les individus dans un marquage identique. Le grand rêve du dominateur de base, une belle autorité hiérarchisée. Le plus fort c’est que c’est la base même de la masse d’individus qui décide d’élire des chefs. Ils s’auto-frustrent et souffrent de poursuivre une valeur artificielle commune.  La puissance installée donnerait  des valeurs soi-disant légitimes. Hors il n’y a aucune valeur commune qui vaille puisque la valeur n’existe que par le champ d’investissement produit par un individu et pour lui seul... 

D'inlassables essais pour détrôner les valeurs imposées, par la force, provoquent des conflits perpétuels...

Cependant, nous sommes aussi capables de nous allier dans une harmonie dans une symbiose de conatus. On l’a vu en religion, en politique, à la chorale, au match de foot, pendant les guerres. Là encore du yin et du yang, des valeurs communes qui s’opposent. Nous sommes des vibrants.

Toutes dictatures qui imposent des valeurs contraignent notre nature, nous rend malades... nous déprimons en miroir. Nous nous abîmons, nos quêtes de vie, nos conatus, sont étranglés. La paix, l’échange en tolérance avec des autres qui pourraient nous nourrir  sont rompus. 

De rage nous mettons en esclavage et torturons les autres vies, animaux et végétaux de la terre qui nous entourent parce qu’ils osent assumer, sous notre nez frustré, de se laisser porter par l’aventure de l'existence, sans avoir  la prétention de vouloir absolument la dominer en voulant contrôler à tout prix ce qui nous détermine, le souffle de la vie. 

 Avec tout ça, l'art n'a qu'a bien se tenir ! Plions à l'idée d'un " art contemporain"
                                                         

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.