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Billet de blog 2 février 2011

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Israël vole au secours de Moubarak...

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Chaque dictateur son soutien. Après sa fuite nocturne du 14 décembre, Ben Ali lâché de tout le monde, a tout de même trouvé un soutient qui a volé désespérément à son secours, secours d'un autre dictateur, le voisin, de Mouhammard Kaddafi, chef d'Etat de la Libye, considéré un moment comme un « Etats voyou » par les étasuniens. Aujourd'hui devenu ami de ceux qui l'ont ainsi traité.

Kaddafi est allé en effet même jusqu'à à envoyé ses soldats pour apporter protection à l'ami Ben Ali, protéger le Palais de Carthage est certains sites stratégiques de son Pouvoir. Mais cette étrange non point surprenante aide du dictateur au dictateur a tournée court. Elle n'en a rien pu faire, elle n'a pas pu remettre sur pied le pouvoir qui en fait était déjà par terre. L'élan révolutionnaire du peuple de Tunisie a fini par balayer ces soldats, ont pris fuite comme ils sont venus, en catastrophe, et où des morts parmi eux ont été enregistrés.

Entre temps la révolution continue son bonhomme de chemin. Aujourd'hui et depuis cinq jours dans sa continuité tranquille, sereine et insolente « La vieille taupe » secoue actuellement le cœur de l'impérialisme, dont elle montre et démontre les contradictions les plus pervers, les plus mercantiles qui ont amené le pays des Pharaons à ce que l'on pourrait appelé le dilemme démocratique égyptien.

Et ce dilemme démocratique dans ce pays est le produit des desseins géostratégiques des américains et des européens avalés par les bureaucraties, soumises, arabes qui ont mis en place un tel pouvoir, un tel régime pendant plus de 30 ans et qui fait qu'aujourd'hui, aller dans le sens de la révolution du peuple et la soutenir jusqu'au bout cela risque de leur jouer un tour tel un cauchemar iranien ou alors continuer à imposer Moubarak cela n'aboutirait, de fait, qu'à faire évaporer les dernières miettes d'illusions que ces peuples pouvaient avoir ou entretenir envers les pouvoirs occidentaux.

Cette sorte de serpent qui s'acharne contre son cervelet s'illustre parfaitement dans la position d'Israël, « La seule démocratie dans la région » face à cette révolution frontalière du peuple d'Egypte. Ce pouvoir en question qui n'a pas hésité un seul instant, de condamner indirectement, bien sûr, cette révolution du peuple d'Egypte du fait que Israël dés le début de celle-ci n'a cessé d'appeler et de sensibiliser les mégapoles occidentales à se ranger du côté de Hosni Moubarak. Dans les coulisses diplomatiques, Israël accuse même Barack Obama (selon Le Figaro du lundi) d'avoir lâché Moubarak « trop vite ». Nous voici, ainsi, devant « la seule démocratie de la région » qui soutient bec et ongles un dictateur. Un dictateur rejeté par son propre peuple.

C'est ainsi que Israël, a envoyé un document, confidentiel dit-on, aux Etats-Unis et à des pays européens dans lequel Israël leur formule sa demande de « soutenir la stabilité du président égyptien en butte à une vague de contestation ».

Selon Haaretz, quotidien israëlien, indique par ailleurs que les responsables israëliens soulignent dans ce document la nécessité et « l'intérêt de l'occident » même de « l'ensemble du Moyen-Orient de maintenir la stabilité du régime en Egypte », document dans lequel ils demandent également: «Il faut en conséquence freiner les critiques publiques à l'encontre du président Hosni Moubarak », a révélé ce même journal la fin de la semaine.

Les dépêches de l'AFP, datées du lundi, nous rapportent que le porte-parole du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ne voulait ni affirmer ni infirmer ces informations. En revanche, selon la même source, c'est Shimon Peres, le président d'Israël, qui leur a déclaré que: « Nous avons toujours eu et nous continuons à éprouver du respect envers le président Moubarak, ce qui ne veut pas dire que tout ce qu'il a fait ait été juste ». «Mais il a fait une chose pour laquelle nous lui sommes reconnaissants en maintenant la paix au Moyen-Orient», a déclaré M. Peres.

Haaretz, qui a cité des officielles israéliens, a également souligné que le ministre des affaires étrangères avait intimé à une douzaine d'ambassades, comme aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, au Canada et plusieurs dans les pays européens afin qu'elles prêchent le même message, à savoir «l'importance de la stabilité de l'Egypte».

Officiellement, bien sûr, le chef du gouvernement, Netanyahu, a donné ordre à ses ministres de ne faire aucune déclaration. Lui-même, il s'est limité à déclaré dimanche que « Israël voulait préserver la paix avec l'Egypte ainsi que la stabilité et la sécurité régionale ». Clairement dit, nul ne reprochera cette franchise demain, à Netanyahu ! Comme d'ailleurs personne ne pourra lui reprocher « le gel des implantations juives » sur le territoire palestinien qu'il a annoncé à la Knesset à la première heure du commencement de la révolution de peuple d'Egypte. Gel auquel Netanyahou, combien de fois invité à la raison, au respect de l'autre, pour un peu considération de son voisin, il n'a pas jamais écouté malgré plusieurs années de pressions diplomatiques internationales et ses propres instances officielles.

Ce qui est choquant et révoltant, le moins que l'on puisse dire, dans la position du pouvoir de Tel Aviv, «la seule démocratie dans la région », c'est qu'au moment où un peuple aveuglé, dominé, mécanisé (mis dans boîtes), abandonné et laissé sans nom sinon islamiste (une aussi vieille-ancienne- culture), depuis tant d'années, et quand ce peuple pourtant voisin d'une démocratie cherche « Lumières », dignité, en quête des libertés et de la démocratie, «la démocratie de la région » tente par tous les moyens à noircir, sombrer et étouffer sa lutte, ses rêves et ses désirs physiologiques pour la démocratie; cela est inadmissible car humainement invraisemblable (religieusement ou démocratiquement d'ailleurs), politiquement impensable, juridiquement un délit et philosophiquement un coup de canif à la morale citoyenne dans le sens le plus primitif même du terme car les primitifs d'alors (selon Claude Levis Straus) avaient tout de même le sens du voisinage, et toujours dans le sens de l'élévation permanent des choses de la politique...

Autrement la démocratie serait de nos jours une abstraction...

Dans ce mélange des genres, dans ces ambiguïtés conscientes et dans ces calculs mal sains du pouvoir d'Israël, saluons ces frères révolutionnaires d'Israël, quelque soit leur noms et leur prénoms, leur ethnie et leur religion que d'ailleurs le pouvoir de Tel Aviv s'est tout de suite précipité pour les surnommer pompeusement de gauche voire d'extrême gauche, qui ont manifestés nombreux hier devant l'ambassade d'Egypte pour crier de toutes leurs forces, leurs fibres, leurs cœur, leur amitié sincère et leur amour et solidarité pour le peuple d'Égypte dans son accomplissement révolutionnaire ...

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