Ils sont tous des dirigeants et des financiers. Une grande partie travaille en Ile-de-France, habite dans l'Ouest parisien et gagne en moyenne 215.600 euros par an.
Une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiée jeudi, révèle qu'en 2007, les 1 % de salariés les mieux rémunérés du secteur privé (soit 133.000 personnes ayant touché au moins 124.573 euros) ont gagné en moyenne 215.600 euros brut, c'est-à-dire sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.
On désigne par le terme de « très hauts salaires » les personnes qui ont déclaré aux services fiscaux les revenus (par unité de consommation) les plus élevés, c'est à dire plus de 84.500 euros par an, souligne cette étude basée sur des chiffres de 2007.
Dans cette catégorie, par exemple, un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5.300 euros nets par mois ou un ménage avec deux enfants dont les ressources atteignent près de 15.000 euros nets par mois.
Principalement, ces très hauts salaires (THS) sont des dirigeants d'entreprise, des professionnels de la finance (cadres des services financiers en entreprise, traders…), des cadres commerciaux.
Il y a également une faible part de spécialistes de l'informatique, dans les communications, ainsi que des ingénieurs de l'industrie et des pilotes du transport aérien.
Et enfin, l'Insee distingue le dernier groupe de ces THS qui est celui des sportifs de haut niveau dont le salaire moyen est de plus de 400.000 euros par an, particulièrement élevé.
Les très hauts salaires en 2007 par profession
Salaire brut moyen (en euros) | Age moyen | Part | |
Dirigeants | 225.340 | 52 | 25,30% |
Cadres d'état-major | 238.674 | 50 | 14,00% |
Cadres des fonctions financières | 244.878 | 45 | 14,90% |
-dont métiers de la banque | 289.913 | 43 | 5,80% |
Fonction commerciale | 181.257 | 47 | 10,2 % |
Fonction technique | 180.230 | 48 | 12,70% |
Divers cadres | 195.349 | 49 | 17,50% |
Sportifs de haut niveau | 444.955 | 31 | 0,80% |
Autres | 210.446 | 47 | 3,1 |
Sources: INSEE
L'Insee indique aussi que cette population de très hauts salaires est très masculine. Si 55% de l'ensemble des salariés sont des hommes, la proportion grimpe à 78% pour les très hauts salaires, et même à 92% pour les seuls dirigeants.
La proportion des femmes, même si elle progresse, elle reste modeste, à 13%, dont le salaire est fortement corrélé avec l'expérience.
Majoritairement, ces très hauts salaires travaillent en Ile-de-France, lieu où se concentrent les sièges sociaux des entreprises. Pour le lieu de résidence, presque un sur deux ont choisi l'Ouest parisien (Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine), alors que ces trois départements ne regroupent que 10% de l'emploi national.
Durant ces dix dernières années, ces THS ont augmenté plus vite que les autres, pour atteindre 6,8% de la masse salariale en 2007 contre 5,5% en 1996.
Les THS, parmi ceux qui avaient un emploi en 2002, ont bénéficié, durant les 5 années suivantes, de substantielles augmentations : + 5,8% par an, en moyenne et en euros constants pour ceux qui étaient déjà sur la pointe de la pyramide de la hiérarchie salariale, en 2002, + 14,5% pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre + 2,3% en moyenne pour l'ensemble des salariés ayant travaillé de façon continue sur la période 2002-2007.
L'Insee souligne de même que le nombre de redevables à l'impôt sur la fortune (ISF) a fortement augmenté: le nombre de foyers redevables au titre de 2004 était de 336.000, mais de 528.000 en 2007. Une évolution qui correspond principalement à une valorisation des actifs immobiliers et mobiliers possédés.