Les décisions qui ont été prises le mois d’août dernier par François Fillon dans le cadre de sa politique de rigueur ne suffisent plus. A en croire le Journal du Dimanche, un nouveau plan d’austérité est à l’étude, ce Week-end. Il concernerait un nouveau taux de TVA et une éventuelle « journée travaillée » pour le budget de l’Etat.
Après une batterie de mesures déjà prise donc fin août sur les boissons sucrées et avec édulcorants, le tabac, certains alcools, les assurances complémentaires de santé et certains hauts revenus pour dégager 11 milliards d'euros de recettes nouvelles en 2012, le gouvernement vient de découvrir dans l’incohérence et l’improvisation de son action que le compte n’est finalement pas bon. Car il a révisé, entre temps, sa prévision de croissance de 1,75% à 1% -chiffre encore fantaisiste, puisque nombre d’économistes annoncent plutôt une récession de 0,1% pour l’année 2012. Alors, le gouvernement s’attelle, s’arrache et ruse idéologiquement, c’est le moins que l’on puisse dire, pour trouver six à huit milliards d’euros de plus à ceux du mois d’août. Bonjour l’austérité permanente !
Ce second plan d’austérité en question va être annoncé vraisemblablement lundi dans une conférence de presse par François Fillon après le Conseil des ministres exceptionnel qui va se tenir dans la matinée. L’inconsistance et l’injustice sociale de ce second plan en l’espace de moins de deux mois, se lisaient déjà si bien dans son « Discours de portée nationale » qu’il a prononcé samedi devant 800 élus locaux à l'assemblée générale des maires de Haute-Savoie à Morzine. Il dira que « L'heure de vérité a sonné, il n'est pas utile de s'en prendre aux agences de notation, aux banquiers, aux spéculateurs ou à je ne sais quel bouc émissaire… ». Par là, d’emblée, Fillon a choisi sur qui fera-t-il peser son second plan d’austérité et de misère.
L’inamovible chef de gouvernement au budget (2012) le plus triste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, a choisi de s’en prendre une nouvelle fois aux salariés sur qui déjà pèsent lourdement toutes les conséquences désastreuses de sa gestion catastrophique et de son système qui va de crise en crise pour leur dégorger une autre « journée de solidarité », après, comme chacun sait, celle qu’avait instaurée Raffarin en 2003 « au bénéfice des personnes âgées », suite à la fameuse canicule qui avait emportée 14.800 pauvres personnes.
D’autres mesures aussi viendront couronner cette escroquerie de la deuxième journée de la sueur au profil du budget, comme par exemple la hausse de la TVA ciblée sur la restauration, l'hôtellerie et la rénovation de logements, secteurs qui pourraient faire l'objet d'un nouveau taux intermédiaire à 7 % (voire 9 %) ou même relever le taux de 5,5% sur tous les produits.
Sur ces nouvelles spéculations gouvernementales sur la TVA, on est à se demander de façon perplexe si c’est vraiment Nicolas Sarkozy qui parlait, il y à peine quelques jours, lorsqu’il lâcha face aux deux journalistes qui l’interrogeaient que « la TVA était un impôt injuste ». Se souvient-il au moins...