M. CHALLALI (avatar)

M. CHALLALI

Abonné·e de Mediapart

115 Billets

1 Éditions

Billet de blog 7 juillet 2011

M. CHALLALI (avatar)

M. CHALLALI

Abonné·e de Mediapart

Quand les Sénateurs s'octroient une prime de 3531,61euros !

En ces temps de vaches squelettiques et où on entend discourir du matin au soir sur « l'explosion du coût de la vie », « seuil de pauvreté » et « baisse de pouvoir d'achat » les Sénateurs viennent de se voter, comme les grands, une prime exceptionnelle de 3531,61 euros pour le mois de juin.

M. CHALLALI (avatar)

M. CHALLALI

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En ces temps de vaches squelettiques et où on entend discourir du matin au soir sur « l'explosion du coût de la vie », « seuil de pauvreté » et « baisse de pouvoir d'achat » les Sénateurs viennent de se voter, comme les grands, une prime exceptionnelle de 3531,61 euros pour le mois de juin. Cette prime, dit-on, correspond à « un rattrapage exceptionnel sur un complément d’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) versé en une seule fois fin juin ».

Les vacances obligent sans doute et la notabilité républicaine ne sait pas compter à l'adresse de ses lieux et places, de ses sages et ses saints. D'un coup, un seul, une prime de 3.500 euros, soit trois fois le SMIC ! Quand celui-ci n'augmente que d'une dizaine d’euros par an.

Si nous ne nous trompions pas, un sénateur perçoit un salaire de base mensuelle de 5514,68 euros bruts, auquel s’ajoutent une indemnité de résidence de 165,44 euros (une sorte APL vraiment spéciale ), plus une « indemnité de fonction » de 1420,03 euros -pour le travail harassant qui est le leur-, et donc une IRFM s'élevant à 6240,18 euros par mois à compter du 1er mai 2011, pour « faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice du mandat ». A faire le compte, cela tombe tout rond à 13 339,83euros par mois.

L'exemple remarque est déjà donné, tracé et marqué; octroyer à soi-même par soi-même des augmentations remonte à 2007, au Suzerain précisément qui s'est taillé une augmentation de salaire de 140%.

Quant à la majorité de la population n'a qu'à se taire et s'occuper à se serrer la ceinture...Mercredi dernier, après que la retraite à 60 ans est devenue anecdotique depuis le 1er juillet, c'est une énième loi en la matière qui est tombée dans la continuation de la loi Fillon de 2003.

Après l'élection présidentielle de 2012, selon l'UMP, c'est les 35h qui seront définitivement enterrées. C'est le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, s'exprimant, samedi dernier, dans le Parisien-Aujourd'hui en France qui a émis ce souhait « de supprimer les 35 heures si Nicolas Sarkozy l'emporte en 2012 ».

Deux valeurs symboles de la gauche gouvernementale auxquelles s'en prend le pouvoir actuel. Et de façon frontalement idéologique.

Tout cela, au moins, a le mérite d'être sans ambiguïté, car il rappelle par conséquent, la Lutte de classes, à tous ceux qui l'ont évacué et effacé de leur programmes et organigrammes.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.