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Billet de blog 8 août 2009

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Le PS, où veut-il conduire ?

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1- Le PS semble bien ne pas avoir d'idéal. "La parfaite harmonie" et "Changer la vie" qu'il a si bien su vendre à bien du monde et pendant si longtemps ne fait plus recette aujourd'hui. Et, à mon sens, la question vitale et première à laquelle le ps doit répondre, c'est la question de savoir c'est quoi la "Modernité" pour lui. Je dis modernité parce que à mon sens c'est là dans cette notion là que réside et d'où pourra s'articuler le contenu, la matière politique de son projet pour aller aux futurs batailles. D'autant plus que la droite en générale en a usé de cette notion au point que toute autre conception de modernité que la sienne est synonyme d'archaïsme . ET c'est ainsi et c'est dans cette logique que la gauche, le ps en premier, à défaut de dire sa modernité à elle, elle se trouve entamer son chemin de la faucillisation.

Est-ce que la modernité c'est les solidarités avec quelques anciennes tout en inventons des nouvelles, ou alors c'est les fonds de pensions, c'est la retraite à 90 ans, fermetures et privatisations d'entreprises, licenciements en cascade? bref, c'est le Marché dans le Marché.

Certes, cette notion de modernité est bien ancienne comme le monde dans le débat public, entre la gauche et la droite. Et le ps pendant ce temps a su plus ou moins tenir un discours qui tenait à peu près la route. Mais depuis son expérience aux affaires, il semble bien qu'il s'est rendu sur le terrain, sur le terrain des" mains dans le cambouis" à la conception de la Modernité de son adversaire; de droite ou plus ou moins. Aucun ne peut dire aujourd'hui que le Parti Socialiste quand il était au pouvoir, il n'a pas gouverné sur un socle idéologique du Centre. Et comme " les choses se tiennent" ce n'est pas un hasard que le rapprochement tenté avec le MODEM au deuxième tour de la présidentielle précédente n'a pas choqué autant que cela, notamment au sein de ses rangs, et si quelques uns ont fait élevé inaudiblement la voix, ils l'ont fait beaucoup plus par stratégie propre et personnelle qu'autre chose. La pente même, la tournure stratégique même du ps aujourd'hui rend cette hypothèse de plus en plus envisageable. Alors dans ces cas là, on ne peux pas avoir le beur et l'argent du beur et celui de la crémière... Dans ces cas là, on ne peut gagner l'adhésion des classes populaires, et voir les sections du ps et de ses fédérations grouiller de monde pour dessus le marché bavarder d'un projet politique centriste. Bayrou peut paraître bien plus sympatique sur bien des égards si c'est de cette politique dont il sagit de discuter et d'envisager.

2- Est-ce par exemple lucide que le ps soit absent des mobilisations les plus marquantes de ces dernières années. Que les dirigeants du ps, ses éléphants brillent comme il faut de leur absence pendant la mobilisation du monde enseignants, étudiants, lycéens et collégiens ? Au point que le gouvernement recule devant certaines de ses prédispositions notamment lycéennes et que le ps ni de près ni de loin n'a acteur devant cette reculade.

Est-ce c'est vibrer à gauche que la section française le l'Internationale socialiste soit si fantastiquement au loin lors des mobilisations des milliers et des milliers de personnes en France concernant les événements de Gaza ?

Est-ce absolument faire de la politique et d'être de gauche que le ps soit ainsi déserteur des manifestations de soutiens populaires et de solidarité en métropole avec le mouvement, "les antiprofiteurs" du LKP qui ne revendiquaient que leur droit à une existence digne.

3-Alain Minc ce matin dans le Figaro Magasine, lui, qui n'est pas ma tasse de thé et malgré qu'il se trompe souvent il a dit quand même quelque chose que je crois juste. Il dit que l'avènement au pouvoir de Lionel Jospin suite à cette dissolution «hasardeuse» de Jacques Chirac était un accident. Un accident pour le ps certainement car une bonne partie des militants ps ne pensait pas relever la tête aussi rapidement, aussi rapidement de la déflagration défaite que venait de subir "la maison de ruine" en 1993 suite aux Européennes Rocad en tête.

Hélas ! ce qui a donné cette victoire ni attendue ni espérée à Lionel Jospin puis à la gauche plurielle pour gouverner c'est bel et bien le mouvement de grèves de novembre décembre de 1995 et la splendide mobilisation de solidarité crée par le mouvement des sans papiers, des travailleurs immigrés de Bamako et d'ailleurs...

A cet époque là, avouons le tout de même, oui... les socialistes étaient plus moins présents dans les cortèges, rues et ruelles des luttes démocratiques et des solidarités.

Il n'est donc pas nécessaire de disserter ici sur l'échec historique du candidat ps lors d'un certain mois Mai de tonnerre qui n'a fait précisément plaisir à personne si ce n'est "la politique ne peut pas tout", ou en privatisant à tour de bras et comme jamais depuis la libération pendant 5 ans de la législature plurielle. Si la politique ne peut pas tout à ce moment là c'est celui qui dira que la politique peut tout qui viendra remplir et emplir ce vide désespéré de "ne peut pas..".

Sarkosy aujourd'hui par ironie et théâtralité aime si souvent se moquer de cette pauvre phrase.

S'agissant enfin des intellectuels, oui pour les intellectuels, mille fois oui, il faut ceux qui éduquent, seulement, faudrait-il encore savoir qui forme les éducateurs !

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