Billet de blog 13 janvier 2010
Daniel Bensaid sens d'une vie !
La seule chose Daniel Qui fait mal Trop Mal C'est que t'es jeune Trop jeune Pour décider de partirPeut-être t'en a marreTu dégueules dans silence «Quand ce masque de l'homme qui s'applique au visageDe la terre, elle a les yeux crevées».A quarante ansQuand on ne fait pas révolutionMieux vaut se suicider...Tes quarante ansFurent lumièresSeront dans les analesContredisant notre cher vieux commun...Pour toi cette conclusion De celui que nous aimonsAvec cœur et raisonT'es allé contre ventsEt marrés pour lui dire fidèlementDrapeau par terreNous le ramassons, le faire bondir... à 40, 60 ans c'est permanent ! T'as rétorqué juste BensaPar ta clairvoyance Ta conduiteTa simplicitéTon humanité dans raisonnementsEt ta vaillance prudente intellectuellePour que s'éloigne dogmatismeTu étais comme ça tu pensais dans ce bruit et vacarmeDu vide où «Nos orages nous sont essentiellesDans l'ordre des douleurs de la sociétéN'est pas fatalement fautives,Malgré ses étroites places, ses mursLeur écroulementEt leur restaurations alternés.»J'avais 19 ans quand t’es venu d'ailleursAvec camarades marchions comme voleurs banditsClandestins au bord d'AlgerNos mots étaient collés de bouche à oreilleTu nous a dis faites attention à vous non à moi...T'as parlé de ton père dont tu disaisQu'il était un des boxeurs à Oran dans roman de Camus...Tu ne voulais point parler politique à ce moment là T'étais là, sur place avec ton amitiéTes relations que t'aimais qui t'aimaientPuis sur un rocherSous le regard de la Dame d'Afrique Assis, tous, nous te regardionsComme élèves dans classe Tu nous as parlé Portugal, EspagneDe la Grèce, Chili, Mexique, Brésil etc...En France, en 68, nous avons été vaincus. J'ai vu aussi que t'étais dans plénitude Sur ce bout de sol que tu fouillaisSans le mythifier ni mystifierTes racines sont quotidiennesCar tes pieds te font déplacerA chaque moment chaque instantSigne rare, fidélité de relationDe conscience d'hier d'aujourd'huiDu demain où tout se regarderaS'observera se conjuguera s'articulera depuis hierTu sais que quiconque qu'hier est aujourd'hui«On doit sans cesse en revenir à l'érosion.La douleur contre la perfection».Nos pas étaient pleins de sable...Tête baissée sur sable avec pensées«Cette mise à distance qui ne témoigne pasD'une indifférence, mais d'une fidélité: N''ayant de pays que cette enfance-làTu voulais la garder intacte dans mémoire...»Tu nous as appris la prudence sagesseLe moment ou pas moment dans moindre signeQue tu résumais dans ta relation spirituelle Avec Charles Péguy:«Ce que nous savons, ce que nous voyons, Ce que nous connaissons, Nous sommes l'arrière garde»...Bensa «bonne pioche», c'est à toi encore celle-là, sur Alain Sache que à jamais et à jamais tu seras toujours parmi nous; Bensa ! - Bensa: «J'inventerai un sommeil et je bus sa verdeur sous l'empire de l'été...»
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