« Je témoigne qu'il n'a eu que des paroles de respect et d'aménité pour toute la communauté musulmane de France dans mes contacts avec lui ».

Ces paroles, avec toute la jubilation et l'enthousiasme que l’on lui connait lorsqu’il est devant des micros ou à la TV, sont des paroles sorties de la bouche de M. Dalil Boubaker à l’agence AFP, samedi qui vient de passer pour voler au secours de Brice Hortefeux.

Sans surprise donc, le recteur de la Grande mosquée de Paris, a apporté son soutien officiel, public, sans y mettre moindre nuance, aux propos racistes, xénophobes totalement d’un autre âge, de M. Hortefeux.

Boubaker : « on mon nom personnel », Hotefeux n’a pas de poux dans sa tête, ni dans ses cheveux puisqu’ il est presque chauve…

Des poux, vous en trouverez pas parce que à chaque fois qu’il se salit les rares cheveux qui lui reste, il les passe sous l’eau ruisselante, chaude et délicieuse comme… ces propos ruisselants, chauds et délicieux du recteur Dalil Boubaker.

Aucune surprise, encore moins pour nous, lecteurs de Mediapart, qui sommes presque unanimement indignés de ces mots indigestes, ni encore pour ces millions de Maghrébins montrés ainsi de l’index,…

… car, nous le savons, Boubaker a toujours été depuis des lustres, depuis la nuit des temps, un compagnon fidèle et fier de la Droite. Il ne s’en cache pas. Ses amitiés, ses habitudes publics toutes à droite. Voilà pas surpris, une fois de plus. Surprise y’a pas. Point pour une surprise !

Mais, mais sur cette question insultante et raciste de M. Hortefeux, qui nous concerne tous, au-delà même de la religion de celui-ci ou de celle-ci, croyants ou athées, de rive gauche ou de rive droite, il faut le dire et le transcrire à l’endroit de M. Dalil Boubaker, pour lui indiquer que sur cette question «il a perdu l’occasion de se taire…» .

Nul n’est dupe !

Dans ce climat de la République des copains installée il y a peu mais pas seulement, nous pouvons conclure que cette papelarde sortie de soutien de Boubaker à Bice Hortfeux, elle obéit précisément bien à des barguignages et chicanes bien connues de ce premier.

Se sachant contesté dans sa fonction de recteur de la Mosquée de Paris par des associations et des personnalités « musulmanes » de France depuis toujours, alors, dans ce bras d'honneur fait de mesquinneries avec ses détracteurs, Dalil Boubaker, sait que le ministre de l’intérieur, également responsable des cultes, peut être un allié non négligeable voire même indispensable pour garder place; M. le recteur.

Nous sommes bien dans ce fameux jeu de l’ascenseur… Plutôt, ils sont bien tous les deux dans cet ascenseur.

Jeu qui d’ailleurs ne date pas d’aujourd’hui, et à juste titre, pour rappel, que lorsque des sans papiers avaient occupé la mosquée de Paris, le jeudi 21 avril 2005 début de journée, ce recteur de la Grande mosquée n’a pas hésité une seule seconde pour demander aux forces de l’ordre d’évacuer "les intrus" de la mosquée, malgré le non consentement des fidèles qui étaient contre cette évacuation. L’évacuation à laquelle avait appelé le recteur Boubaker a finalement eut lieu dans la soirée même, peu avant 20h. Il l’a décidé ainsi seul sans qu’il prenne en compte l’opinion de ces fidèles de la mosquée qui ont été largement choqué. D’abord, par l’intervention musclée au sein de la mosquée et puis, pour beaucoup d’entre eux "la mosquée est tout au long de l’année un lieu d’accueil, de solidarité avec les gens les plus fragiles de la société".

Les amitiés et les relations du recteur avec la droite ne sont donc pas d’aujourd’hui, et elles sont si profondes et très chaleureuses continuellement, puisque, le fils même du recteur, Sami Boubaker, a été si bien casé en septembre 2007 à l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations qui dépendait à cette époque du ministre de l’Immigration et de l’identité national, M. Brice Hortefeux.

Bref.

Enfin ! Nous disons à M. Boubaker qu’à travers son soutien oh combien symbolique dont il a fait acte à l’endroit des propos totalitaires, son « vivre ensemble » qu’il nous ressasse à chaque occasion, le discours de « Paix » qu’il entonne à chaque endroit de ses pèlerinages et son « humanisme républicain » dont il en a fait un drapeau lancé très loin dans les cieux, tout cela ne vaut pas un sou, sinon un cirque et en fin de compte que cynisme et indifférence à la dignité humaine.

Au moment où des millions de gens sont blessés, des familles musulmanes, juives, catholiques, protestantes, etc… sont indignées dans le froid de ces propos-Hortefeux, vous, vous êtes réfugié du côté du chaud !