Selon le journal Le Monde d'aujourd'hui une manifestation a eu lieu ce samedi 19 février, devant l'ambassade de France à Tunis pour réclamer le départ du tout nouveau ambassadeur de France, Boris Boillon, dénonçant « son manque de diplomatie » et « son agressivité »; en scandant : « M. Boillon, vous occupez un poste diplomatique et vous n'avez rien d'un diplomate », « dégagez, petit Sarko ! », « Boris dégage ! ».
La même information fait état de 500 participants à ce rassemblement mobilisés, par des appels Sur Facebook, sur l'Avenue de Habib Bourguiba avec des banderoles où on pouvait lire: « C'est vous qui faites honte à la France ».
C'est un « mauvais interlocuteur » et une « personne qui n'a pas sens du dialogue » a déclaré Sofiane, étudiant de 20 ans, à la même source qui a noté également les propos de cette autre tunisienne, Houria, 50 ans: « Je suis très choquée, c'est la première apparition de l'ambassade, il a paru très agressif pour un diplomatique. C'est dommage, on espérait une nouvelle coopération sur des nouvelles bases mais cette personne a crée une tension avec la presse, il s'est cramé ! ».
Houria parle plus précisément de la première rencontre de l'ambassadeur avec la presse, le 17 février, durant laquelle M. Boillon ne voulait pas répondre aux questions de certains journalistes; questions qui selon son goût étaient des « questions débiles » et de « n'importe quoi ». Le monde rajoute que des extraits (voir vidéo) de cette rencontre en question, ont « joué un rôle moteur dans la révolution qui a provoqué la chute du président Ben Ali » suite à leur diffusion à la télévision tunisienne et sur Facebook.
Et enfin une page est ouverte sur Fcaebook sous le titre « Boris Boillon, dégage !» et où, parmi les commentaires, on peut lire : «Le dégage tunisien n'épargne personne. Le peuple tunisien choisit ses ministres et il est mûr pour juger les ambassadeurs étrangers ».
« Je suis ici pour écrire une nouvelle page des relations bilatérales, ce qui suppose un autre style, une autre approche », a déclaré M. Boillon, lui, qui qui a été en poste à Bagdad, précédemment, qui remplace Pierre Ménat qui a fait les frais des erreurs diplomatiques lors de la « révolution de jasmin ».