C'est à Doha au Qatar que se tient le septième Forum mondial Islam-Etats-Unis. Pendant trois jours les dirigeants du monde musulman se réuniront avec des hauts responsables américains, dont Hillary Clinton, secrétaire d'Etat, Richard Holbrooke, l'envoyé spécial des Etats-Unis en Afghanistan et au Pakistan, et le sénateur démocrate John Kerry, ancien candidat à la présidentielle américaine en 2004.
Profitant de la tenue de ce Forum le président américain Barack Obama a tenté de tendre la main au monde musulman pour la seconde fois, depuis son discours du Caire du 4 juin 2009. Il s'est exprimé via un message vidéo dimanche 14 février, pour annoncer la nomination de Rashad Hussain, un avocat, spécialiste des questions de sécurité nationale, au poste d'émissaire auprès de l'Organisation de la Conférence islamique.Obama a rappelé dans son message que « Rashad a joué un rôle clef dans le développement des partenariats que j'avais souhaité mettre en œuvre au Caire », avant d'ajouter qu'il a défini une « vision où nous assumons tous nos responsabilités pour construire un monde plus pacifique et en sécurité » Obama a rappelé aussi que Washington a depuis « mis fin de manière responsable à la guerre en Irak », alors qu'«en Afghanistan et au-delà, nous établissons des partenariats afin d'isoler les extrémistes violents, de réduire la corruption et de promouvoir la bonne gouvernance et le développement ».
« Huit mois ont seulement passé depuis l'annonce du Caire et beaucoup reste à faire. Mais je pense que nous avons jeté les bases en vue de traduire les engagements dans les faits », avait-il poursuivi.Les missions assignées à ce diplômé d'études arabes et islamiques de Harvard sont : améliorer les relations entre les Etats-Unis et le monde musulman, bâtir des partenariats solides et combler les profondes divisions entre les sociétés, qui ont été entraînées par le passé dans un cycle de méfiance et d'incompréhension.
Par ces gestes purement symboliques, le Président américain, essaie de baliser son prochain voyage en Indonésie le mois prochain. Il faut rappeler que c'est dans ce pays que B. Houssain Obama a vécu une période de son enfance « musulmane » qui continue à le poursuivre encore et à le tourmenter. Il prétend qu'à travers ce voyage il va « continuer le dialogue » et à « écouter »Beaucoup de musulmans mettent en doute les dernières déclarations du Président Américain. Ils se rappellent que dans les faits rien ne différencie la politique d'Obama de celle de son prédécesseur Géeorges Bush : l'Islam et les musulmans se sentent toujours ciblés par la « guerre contre le terrorisme », l'invasion de l'Afghanistan s'est accentuée par l'envoi de plus de forces militaires et s'est transformée ces derniers jours en une guerre totale, le soutien sans limites à Israél est toujours le même.
Avec la montée de l'islamophobie en Occident les craintes des musulmans restent fondées. On a peu de chance de voir les promesses du président Obama traduites en actes