Amalgame : nom commun, masculin. Très souvent précédé de "pas" = pas d'amalgame.
Formule sur-utilisée, notamment lors d'attentats, pour bien faire comprendre aux méchants racistes et islamophobes que, non non, les attentats n'ont rien à voir avec l'Islam. Donc, si dans votre tête, un soir de déprime, vous faites un semblant de début d'amorce de rapprochement entre islam, islamisme, attentat, gens tués, vous êtes vraiment trop bête et vous n'avez rien compris.
Pas d'amalgame, on vous dit !
Ambassadrice des pôles : le job de rêve dont tout le monde rêve. Surtout ceux qui sont compétents dans ce domaine, et passionnés par la nature, les écosystèmes, la planète et sa survie.
Emploi non rémunéré, soi-disant. Mais avec tout de même une enveloppe de 100 000 euros par an, pour couvrir les "frais", et c'est vrai qu'il fait frais là-bas. Ceci explique cela.
Poste actuellement occupé par Sa Majesté Son Excellence la brillantissime Ségolène Royal, nommée à cette haute fonction par E. Macron lui-même. Un moment d'égarement, sûrement.
Quand on est ambassadrice des pôles (il y en a quand même deux, des pôles, si ma mémoire géographique est bonne, donc ça fait un peu de boulot parce qu'ils sont grands ces pôles), eh bien on ne se rend jamais aux réunions pour parler des pôles, parce que c'est mauvais pour le bilan carbone. Mais on exige d'aller "faire du chien de traîneau" en Laponie pour se faire photographier par Paris-Match, même si c'est dangereux et que la saison ne s'y prête pas.
Et puis, on vient pérorer sur les plateaux télé en se victimisant parce qu'on est une femme, et qu'on croit, guidée par un orgueil pathologique, qu'on est sérieusement en course pour la prochaine présidentielle, et donc qu'on fait trop peur à tous les autres prétendants au trône. On exhibe aussi au passage les miracles d'une chirurgie esthétique sûrement pas très bon marché … (merci l'argent public accumulé depuis toujours).
Et puis, on n'y connaît rien en écologie, on a gaspillé des tonnes d'argent public -encore!- avec l'abandon de l'écotaxe et le scandale financier d'Ecomouv' (10 milliards d'euros tout de même) ; sans parler des gabegies et inconséquences lorsqu'on était à la tête de la région Poitou-Charentes. On a aussi dit des conneries monumentales sur moult sujets, on ne maîtrise pas ses dossiers, mais c'est pas grave quand on s'appelle Ségolène !
Bref, les pôles ont du souci à se faire. Et nous aussi.
Déplacement ministériel : petit voyage express et archi-minuté, généralement en avion privé (ou en véhicule avec chauffeur ayant le droit, voire le devoir, de ne pas respecter le code de la route), et qui embête tout le monde :
le ministre, qui est obligé de l'effectuer et qui aurait préféré rester à Paris avec sa femme et ses gosses, ou sa maîtresse, ou ses potes ; le ministre, par définition, arrive toujours en retard.
les collaborateurs du ministre, qui eux aussi préfèreraient rester à Paris sûrement pour les mêmes raisons,
la Préfecture du coin qui doit tout organiser, tout sécuriser et s'arrache les cheveux heure par heure, devant les injonctions contradictoires et toujours changeantes du staff ministériel (qui s'arrache aussi les cheveux, d'où le nombre de crânes précocement dégarnis au sein de ces lieux de pouvoir)
les forces de police et de sécurité qui sont mobilisées par centaines, et doivent annuler le barbecue prévu avec les amis, ou ne pourront pas accompagner leur petit au match de foot,
les habitants qui ne peuvent plus circuler librement dans leur périmètre habituel. Pour eux, l'espace de quelques heures ou quelques jours, aller travailler ou rejoindre leur domicile relève du pire défi digne de Koh-Lanta (cf. G7 à Biarritz – août 2019)
En résumé, une opération de communication qui coûte très cher au contribuable. Et ne sert à rien.
Le déplacement ministériel est très prisé en cas de catastrophe naturelle, d'accident industriel, d'attentat, etc. Une forme d'aubaine pour pouvoir parader, serrer des mains sans jamais regarder leurs propriétaires dans les yeux, faire un joli discours dans les fameux "territoires" (cf. définition plus bas), discours que l'on aurait tout aussi bien pu faire de Paris, donc à moindre coût. Quand même, cela permet de faire semblant de rencontrer les vrais gens sur le terrain, ceux-là même dont on se fiche complètement. Mais cela permet surtout d'oublier très vite, dès le retour à Paris, les promesses vibrantes faites devant les caméras de BFMTV.
Car une actualité en chasse une autre.
Déplacement présidentiel : idem ci-dessus, en 100 fois pire. Avec les selfies en prime.
Eléments de langage : mots ou suites de mots creux, convenus, répétés à l'envi, qui n'apportent rien mais donnent à un discours une forme de caution de sérieux, de réflexion politique profonde. Il s'agit d'une production émanant du jus de cerveau des fameux communicants (non connus du grand public), profession discrète fortement prisée par le pouvoir, et très correctement rémunérée par l'argent de nos impôts.
Aujourd'hui, les éléments de langage ont remplacé l'action.
Ces saints évangiles de LREM, d'un vide consternant, sont fournis gratuitement, quotidiennement, à tous les tenants de la parole présidentielle (ministres, parlementaires, militants, chroniqueurs...), qui sont fermement encouragés à la restituer telle quelle auprès des médias, afin de convaincre les moutons et les ânes que l'herbe est bien plus verte à LREM.
Pardon pour les moutons et les ânes, les vrais ! Continuez à paître dans les champs, si vous avez cette chance, et ne vous préoccupez pas trop des humains, ils n'en valent pas la peine.
Emmanuel Macron n'est pas le président des riches :
Emmanuel Macron EST le président des riches.
En même temps : locution devenue très tendance au début du 21° siècle, qui exprime le vide sidéral d'une pensée, l'absence de conviction et d'analyse, en raison d'une méconnaissance avérée des réalités. Mais surtout, la volonté manifeste d'entourlouper tout le monde.
A très bien fonctionné lors de la campagne présidentielle de 2017.
A utiliser lorsque vous ne savez pas quoi dire ni quoi penser, ou que vous n'osez pas dire ce que vous pensez. Cela vous permet d'avoir deux opinions différentes, donc de contenter tout votre auditoire. Sans aucun risque dans les dîners en ville, comme dans les réunions de travail.
Marche aussi très bien en famille, à Noël ou autres moments festifs. (Contextes dans lesquels il vaut mieux, de toute façon, ne pas parler politique, histoire de ne pas se fâcher à vie et passer ainsi bêtement à côté d'une soirée réussie ou d'un potentiel héritage.)
Super efficace pour ne pas vous faire d'ennemis. Vous pourrez aussi, éventuellement, passer pour un(e) pleutre, mais bon... il y a pire dans la vie !
Factieux : adjectif qualificatif et nom commun, adoré par C.Castaner alias Simplet (vraisemblablement, il venait de découvrir ce mot - cf. Elements de langage), désignant à 95% des retraités pacifiques, des ados qui rentraient tranquillement chez eux, des mères de famille, ou autres gens normaux qui manifestent pour la défense de leurs droits et pour alerter sur leurs difficultés (même quand ils travaillent, oui, oui).
Cet amalgame-là, -cf. définition plus haut- est en revanche tout à fait permis, voire vivement recommandé lorsqu'il s'agit de parler des manifestants. Tous les manifestants sont des factieux. Surtout s'ils arborent une couleur jaune. Qui ont donc bien mérité d'être éborgnés, blessés, parce que c'est bien fait pour eux. Z'avaient qu'à pas râler, et rester chez eux devant leur assiette de pâtes premier prix et leur télé. Sur TF1 ou C8 de préférence.
On se gardera bien de parler des black blocs, qui ont infiltré les manifestations, et ont été laissés bien tranquilles par les forces de police...
Gilets jaunes / il n'y a pas eu de dysfonctionnements dans le maintien de l'ordre : la police a fait n'importe quoi, les états-majors ont été incompétents, des gens ont été blessés et mutilés, nassés, gazés sans raison, le ministre de l'Intérieur n'a rien compris, mais ce n'est pas grave du tout. Nous, les puissants et les sachants, on continue à faire la fête, à faire semblant de bosser comme des dingues, à vivre comme des coqs en pâte, et on adore vous donner des leçons. Quelle jouissance de regarder de haut la France d'en bas ! Vous n'êtes que des beaufs alcooliques, des bidochons, des incultes, des rebuts de la société, des derniers de cordée, on vous méprise, vous n'avez pas encore compris ?
Vive les LBD, les matraques et les lacrymos !
NB : chez les Gilets Jaunes, on trouve une large proportion de gens qui travaillent, donc qui produisent, donc qui rapportent de l'argent à ceux qui les emploient.
Homard : animal marin à la chair délicate et goûteuse, de la famille des crustacés, honni par un certain François de Rugy. Les pinces orange et charnues auront eu raison de la carrière actuelle (mais... il reviendra!) de ce politicien-politicard patenté, dont les convictions écolos à géométrie très variable auraient pu provoquer d'intenses fous-rires, si le sujet n'était pas si grave.
Le homard est un animal -à respecter donc- que le citoyen lambda qui bosse comme un dingue pour un mini smic ne trouvera jamais dans son assiette. Tant mieux pour le homard !
Aux anciens pauvres qui par miracle deviendraient de nouveaux riches, préférez la truffe : c'est beaucoup plus cher, c'est plus sympa, surtout s'il y a des vegans à votre table, et largement aussi savoureux. Un peu plus compliqué à cuisiner cependant, parce que ça ne se plonge pas dans l'eau bouillante. Mais les œufs brouillés à la truffe, ça reste à la portée de tous question savoir-faire, et il existe d'excellents tutos sur internet. Alors même si vous êtes une quiche en cuisine, vous vous régalerez à coup sûr avec le diamant noir (du Périgord, c'est mieux !)
J'ai changé : je suis le même qu'avant, en pire.
JE veux que... : incantation magique apparaissant, plusieurs fois, dans chaque déclaration présidentielle ; répétée sur un ton théâtral très travaillé, pour marteler la supériorité absolue d'un pouvoir jupitérien, autocratique.
En français dans le texte : "c'est moi qui commande, tout seul ; la France est un joujou que j'ai reçu à Noël (Noël tombant pour moi, E.M., en 2017 non pas le 25 décembre mais le dimanche 7 mai), c'est MON joujou à moi et je compte bien m'amuser avec. J'ai aussi le droit de casser mon joujou si j'en ai envie, na ! ".
Je vous ai entendus : on n'en a vraiment rien à faire de ce que vous nous dites. ON S'EN FOUT !
Réorganisation des services, restructuration, redéploiement : licenciements et suppressions de postes en masse.
Argument imparable, toujours avancé pour des raisons de rationalisation budgétaire et d'efficacité (ben voyons !)
Exemple : dans les services publics qui sont utiles aux gens, tout comme dans les entreprises privées qui font des bénéfices monstrueux grâce au travail quotidien des salariés.
A noter : on "réorganise" toujours sur les postes utiles et mal payés, mais on conserve systématiquement les postes inutiles grassement rémunérés.
Retraites ("je ne toucherai pas aux retraites") : les gars, les crédules, les imbéciles, les naïfs, les vieux, les fatigués du travail, vous allez voir ce que vous allez voir, je vais vous mettre un peu de CSG en plus, et ce sont les plus petits d'entre vous qui vont souffrir encore davantage, ha ha ha ! (j'ai pas le son mais imaginez un rire sardonique genre Halloween
)
Ruissellement :au sens propre, désigne un phénomène naturel relatif à l'eau de pluie qui ruisselle sur une pente ou sur des terrains poreux.
Sinon, au sens figuré, grosse supercherie consistant à faire croire aux pauvres qu'en enrichissant les riches on rend les pauvres un peu moins pauvres.
Cette théorie a démontré ses failles, sinon son absurdité confondante, et ce n'est pas fini !
Ruralité : espèce de no man's land où les gens ne roulent pas forcément en trottinette électrique, ne bossent pas forcément dans une start-up, ne lisent pas forcément Libé ou Télérama, ne possèdent pas forcément un Thermomix à 1200 €. (pour info, le smic net mensuel est à 1 204 euros en 2019).
La ruralité est un zoo que les bobos parisiens aiment à venir visiter de temps en temps, de préférence l'été, pour découvrir des mœurs étranges voire exotiques, profiter de ses paysages, de ses traditions gastronomiques, et respirer un peu d'air pur (enfin... quand il n'y a pas trop de pesticides épandus dans les champs alentours).
Terme souvent opposé à "milieu urbain", on se demande pourquoi !
Territoires : nouveau nom pour désigner le pays France, à l'exception de Paris, et autres grandes métropoles.
Question subsidiaire : Marseille est-il un territoire à part ? (bon, je dis ça je dis rien !)
Avant, on parlait de la province, mais ce terme appartient à l'ancien monde. Donc, vive le nouveau monde et ses territoires, peuplés de créatures bizarres et inconnues de nos politiques, parce qu'à l'ENA ou à Sciences-Po, on n'en parle pas ; ces gens-là n'existent pas. Sauf pour voter, et pour payer.
Exemple : payer les JO de 2024, dont ils ne verront bien sûr aucune des fameuses-fumeuses « retombées économiques positives » (si tant est qu'il y en ait, et là, on a le droit de douter très fort).
Cf. le différentiel jamais démenti (rapport de 1 à 3) entre budget prévisionnel et coût réel... lorsqu'il est trop tard et que les jeux sont faits !. Et qu'il faudra bien trouver les sous pour combler le déficit abyssal. L'état n'ayant pas besoin de GPS pour savoir où sont les sous = dans nos poches ! Surtout si l'on fait partie des classes moyennes inférieures.
2022 : espace-temps mythique, mais possiblement envisageable et très fortement envisagé par l'intéressé, pour un second mandat de notre Manu à l'ego hypertrophié, histoire de plomber un peu plus notre pays, et de créer un peu plus de pauvres qu'il pourra taxer allègrement, à la grande joie de ses amis riches qui ont financé sa première campagne électorale. Et financeront la seconde, avec un enthousiasme décuplé !