
Le dernier livre de Marc Lévy, « L’étrange voyage de Monsieur Daldry’ » relate l’histoire d’une jeune londonienne, Alice, à qui une voyante prédit un mystérieux voyage au bout du quel se trouve l’homme de sa vie…C’est son excentrique voisin, Monsieur Daldry, qui va lui donner l’opportunité d’un étrange périple en Turquie.
Du mystère, de l’amour…tout les éléments d’un roman de Marc Lévy sont là!
Qu’on aime ou pas, cet auteur est le français qui vend le plus à l’étranger et le troisième plus grand vendeur de 2010.
Ce dernier livre est l’occasion pour l’équipe de MadameDuB.com d’une rencontre !!
En effet, il me semble que souvent il faut en passer par ce qui est radicalement différent pour se trouver soi même. Alice et Daldry, c’est la rencontre de deux solitudes.Ils vivent sur le même palier et ne se connaissent pas. Ils sont entourés, Alice du moins, mais sont très seuls. Je pense que souvent on ne réalise ce qui se trouve autour de nous tant que c’est proche. La différence est ce qui nous apprend le plus.
La Turquie, où se situe le récit, est un pays que je connais, j’y ai été plusieurs fois. Il m’a paru être le cadre idéal pour ce genre de quête.
MadameDub.com: Dans tous vos livres, il y a des thèmes qui reviennent: l’amour et le mystère. Est-ce un choix conscient?
Marc Lévy: Oui et non. Je crois que ce sont là des thèmes que j’aime, mais qui reviennent aussi malgré moi, dès que je me mets à écrire. Ce sont deux choses importantes.
MadameDub: Vos livres ont souvent des fins joyeuses, ou du moins optimistes. Est ce votre vison de l’humanité, ou seulement de la littérature?
Marc Lévy: Tant mieux si vous pensez cela, c’est que vous faites confiance aux personnages! En réalité mes fins ne sont pas joyeuses, elles sont souvent ouvertes sur du possible. Dans « Et si c’était vrai » après tout ce qu’ils ont vécu, Elizabeth ne reconnaît même pas David. Dans « Où est tu? », Suzanne est un monstre d’égoïsme, il n’y a que Marie qui finalement ait le sens du sacrifice et de la générosité. Dans « L’étrange voyage« , les derniers mots de Daldry soulèvent aussi sur une interrogation. Il faut choisir d’avoir confiance ou non dans l’avenir, mais les livres laissent libre de ce choix.
MadameDuB: Comment passez-vous de la rédaction d’un livre à un autre? Votre avant dernier livre, « Le voleur d’ombre » était assez différent de celui ci.
Marc Lévy: Oui, je ne prévois jamais d’écrire un livre, l’inspiration vient comme ça, pour tout vous dire j’étais à l’hotêl ces derniers temps pour la promotion du livre, et j’ai commencé à écrire mon prochain livre, on verra où cela me mène. Je suis très observateur. Vous voyez par exemple lorsque Daldry raconte à Alice son observation de la vieille dame qui vient au café toute seule, c’est un peu comme cela que je procède. Depuis toujours je fais attention aux détails, c’est cela qui m’intéresse par dessus tout, ainsi que le sens qu’on peut leur donner. C’est dans les petites choses que se trouvent mes récits.
MadameDuB: Parmi tout vos livres quel est celui qui vous tiens le plus à coeur? Qui vous représente le mieux?
Marc Lévy: En général mon dernier est toujours mon préféré, car je suis toujours immergé dedans. Mais sinon « Les enfants de la liberté » me tient particulièrement à coeur, car c’est l’histoire de la résistance et de la guerre, une histoire vraie car c’est celle de mon père. Les personnages dont je fais mention ont réellement existé. C’est un récit qui compte beaucoup pour moi.
MadameDuB: Si vous n’étiez pas écrivain vous seriez…?
Marc Lévy: Peut-être restaurateur…. Cela rejoint l’observation dont je vous parlais, j’aime ces lieux de passage, de rencontres…Daldry peint des carrefours! Cela me conviendrait bien aussi!