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Billet de blog 8 octobre 2011

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Rencontre avec l'auteur américain Richard Lange

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Richard Lange revient pour nous sur son livre "Dead Boys"

Madamedub.com : Dead boy est votre premier roman traduit en français. Pensez-vous que cet ouvrage soit une bonne illustration de votre style et qu’il soit caractéristique de votre univers ?

Richard Lange : Dead Boy était mon tout premier roman, et c’est une plutôt bonne introduction aux thèmes et au milieu que j’aborde. Je m’efforce d’écrire à propos de « l’Autre » Californie du sud, celle des villes peu reluisantes, celle qui n’est pas faite de voisinage chaleureux, la Californie qui n’est pas celles des riches et célèbres, mais qui est celle que je connais le mieux. Bien entendu, des nouvelles diffèrent beaucoup d’un roman. A mon sens ce sont deux genres distincts. Il existe un lien différent avec mes lecteurs lorsque je suis nouvelliste ou romancier. Un roman demande un peu de travail au lecteur, une nouvelle elle, est plus dans le divertissement.

Madamedub.com : Une grande partie de l’ouvrage se tient à Los Angeles. Cette ville a-t-elle une signification particulière pour vous ? Est-elle plus « dure » avec ceux qui y vivent que d’autres villes ?

Richard Lange : J’ai emménagé à Los Angeles lorsque j’avais 17 ans, et je n’en n’ai pas bougé depuis. C’est le seul endroit avec lequel je me sente vraiment en adéquation. J’y apprécie particulièrement cette idée qu’une multitude hétérogène s’y retrouve pour un nouveau départ. Il y’a de l’espoir qui flotte dans l’air. Bien entendu la médaille a son revers : Tous les rêves ne peuvent se réaliser. On essaye, on échoue et il faut tant bien que mal continuer d’avancer avec cet Hollywood qui nous envoie chaque jour un clin d’œil aguicheur, avec ses bolides rutilants qui empêchent votre bus d’avancer, c’est la façon des chanceux de mettre en avant leur reussite.

Ca peut en rendre certains fous. Pour un écrivain c’est au contraire formidable.

Madamedub.com : Vos héros sont tous des hommes jeunes et en bonne santé. Ont-ils d’autres points communs, notamment ce purgatoire, cet état d’expiation dans lequel ils semblent tous se trouver ?

Richard Lange : Mes personnages sont souvent des êtres à un croisement. Pour une raison quelconque leurs vies n’ont pas pris la direction supposée, et ils doivent en choisir une nouvelle pour revenir sur les rails. Ils expriment tous la même difficulté de regard quant à leurs erreurs passées, comme consumés par la culpabilité. Certains se laisse submerger par cette culpabilité, quand d’autres se battent et tentent d’avancer. Certains arriveront à sortir la tête de l’eau quand d’autres sombreront dans l’oubli.

Madamedub.com : Dead Boys est en somme un portrait de la société et de sa population. Qui de la société ou de l’individu corrompt l’autre ?

Richard Lange : Mes personnages sont étranges pour la majorité. Ce sont des word-spacing: 2px; font-family: Lato, Arial ">Propos recueillis par Emma breton

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