« Rythme de croisière » n'est sûrement pas la bonne image quand on parle de « mai 1968 », mais vos témoignages continuent en tout cas à nous arriver.
Vos récits et éclats de mémoire nous viennent de Paris et des régions : beaucoup de témoignages de jeunes alors scolarisés au lycée ou en fac, d’enseignants, d'ouvriers.
Dans ce qui nous est arrivé non pas de « mieux » (nous ne sommes pas arbitres des bons récits de Mai) mais d'original, des témoignages rétrospectifs de personnes qui étaient enfants en Mai 68 et se souviennent d'avoir découvert là des dimensions inédites chez leurs parents, d'avoir ressenti des émotions nouvelles. Un témoignage aussi d'un parlementaire de l'époque, de militaires…
Ce dernier exemple nous permet aussi d'actualiser notre appel. Une forme d'inconscient « soixante-huitard » a sûrement pesé dans la liste, inévitablement partielle, des professions évoquées dans notre appel sur le mode « en 68 vous étiez… ouvrier(ère), lycéen(ne), etc. ». Nous n'avions pas pensé à, pas osé ajouter : CRS ou policier. Ces souvenirs aussi nous intéressent. Lecteurs et partenaires, vous pouvez aussi nous aider à faire décoller la collecte des paroles dans ces directions ce serait précieux.
Le monde des « indépendants » s'est lui aussi peu manifesté pour l'instant : artisans, commerçants, professions libérales. Mais cela vaut aussi pour le monde paysan et rural faiblement présent dans les messages reçus et pourtant parfois très mobilisé pendant ces semaines.
Enfin, et c'est tout sauf un détail, si nous avons un bon retour de témoignages féminins, nous en avons peu de celles qui étaient femmes au foyer en 68, or elles étaient alors bien plus nombreuses qu'aujourd'hui.
À vos claviers, à vos plumes… mais tout autant à vos réseaux amicaux, familiaux ou associatifs pour canaliser vers nous les paroles rares ou timides sur Mai 68 !
L'équipe Mai 68 par celles et ceux qui l'ont fait