ACCORD AVEC L'IRAN SUR LE NUCLÉAIRE
Curieuse dialectique que celle qui présente l'accord avec l'Iran comme une grande avancée dans la non-prolifération de l'arme nucléaire.
1. Il s'agit davantage d'un diktat que d'un accord. Les précédents historiques de ce genre d'accord sont légion.
2. Cet accord n'est pas établi sur la base de considérations éthiques ou morales, mais sur la base de considérations économiques et de considérations purement stratégiques.
3. Cet accord préserve largement les "droits" des détenteurs d'ogives, qu'ils soient "autorisés" ou non. Par contre, il fait en quelque sorte de l'Iran le baudet d'une fable de La Fontaine ("Les Animaux malades de la peste") où l'on voit un Lion administrer un jugement inique applaudi par une cohorte d'animaux soumis autant que flagorneurs.
LA DIPLOMATIE FRANÇAISE ET L'IRAN : CHANGEMENT DE PARADIGME
Le petit marquis Fabius, droit dans ses escarpins face à l'Iran jusqu'à ce que la diplomatie américaine change d'attitude et de comportement envers ce pays, s'en va donc à Canossa, chaussé de babouches commandées à la hâte chez quelque bazari de Téhéran.
Nous le vîmes pourtant ces jours derniers se prosterner devant le très sunnite roi d'Arabie, l'assurant, de concert avec Hollande, de sa parfaite loyauté et de sa solidarité face aux "menées chiites" au Yemen.
Les Iraniens ne sauraient oublier son obstination passée à durcir les conditions d'un accord sur le nucléaire, non plus que ses récentes génuflexions devant les monarques golfiques.
Il lui faudra sans doute faire acte de vive repentance et multiplier les courbettes, voire les "aplatissements".
C'est un exercice qui requiert une certaine souplesse de corps et d’esprit, que de passer brusquement de la position verticale du donneur de leçons hautain et intransigeant, maniant un verbe autoritaire et menaçant...... à la position horizontale et plate du quémandeur couché. Mais cela s'effectue sur un tapis persan. La gymnastique devrait être moins pénible.
SYRIE
Il fut un temps où les départs vers la Syrie auraient été, disent les mauvaises langues, quelque peu autorisés.
Il est vrai qu'il s'agissait alors de grossir les rangs d'une Armée syrienne libre entièrement inventée et mise sur pied par les démocraties occidentales.
Las ! Sitôt arrivés "là-bas", les Syriens "libres" ont mué.
- Est-il interdit de s'interroger sur la facilité avec laquelle certains de nos concitoyens sont partis combattre en Syrie ?
- Est-il interdit de s’interroger sur les origines de la fameuse "armée de libération de la Syrie" et sur ses commanditaires ?
- Est-il interdit de s'interroger sur le fait que, sitôt arrivés en Syrie, certains "voyageurs" partis combattre la tyrannie de Bachar El Assad avec l’étiquette de "démocrates syriens" se sont mués en djihadistes forcenés ?
Je me contenterai donc de paraphraser Corneille: "
Nous partîmes 500 "démocrates", mais par un prompt renfort, nous fûmes 3.000 djihadistes en arrivant au port.