Tous les belligérants pensent être du bon côté de l'Histoire.
En réalité, une guerre charrie ce qu'il y a de pire en l'être humain : le manque de respect, la destruction, des émotions de haine, de rancune et de vengeance, une souffrance psychique incommensurable.
En effet, on ne mesure pas les dégâts sur des générations et des générations.
Des bras et des jambes arrachés, des corps en charpie...
Un deuil irréparable pour ceux qui restent.
Des vétérans qui deviennent fous.
Des pays entiers à reconstruire.
L'Humanité joue à se faire peur au-dessus du précipice. On croit à tort qu'une bonne guerre relance l'économie et dynamise la société. C'est en réalité la pulsion de vie qui l'emporte sur la pulsion de mort... mais pour combien de temps encore ?
La réalité est que les traumatisés d'hier sont les belligérants d'aujourd'hui.
Les camps, la torture, les millions de morts ont laissé des traces indélébiles. Ce sont ces cicatrices à peine refermées qui s'enflamment à la moindre occasion.
Des politiques injustes ont semé les germes des guerres futures.
Rappelons pourtant les bases d'une morale qui va bien au-delà de la religion :
Aime ton prochain (ton voisin), celui du pays limitrophe, celui qui te ressemble tant, celui avec qui tu as une Histoire commune.
Aime aussi celui qui est différent, cet étrange étranger qui vient de si loin, car il est ton frère en humanité.
Chaque peuple a droit à l'intégrité de son territoire et à une existence pacifique.
Chaque peuple, chaque civilisation a sa raison d'être.
Le jeu de miroir nous fait parfois haïr en l'autre ce qu'on ne supporte pas chez soi. Toujours l'histoire de la poutre et de la paille...
Le plus sage, le plus grand est celui qui aura la force de déposer les armes et reprendre un vrai dialogue.