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La France n'a pas de leçon à donner sur la manière de protéger les forêts tropicales
1 - En effet, aujourd'hui même, cinq personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre française pour avoir protesté contre les travaux de déforestation réalisés en vue de la construction d'une centrale photovoltaique, près de Saint Laurent du Maroni, sur les terres du village amérindien de Prospérité. Le militant Thomas Brail, membre du Groupe national de Surveillance des Arbres ainsi que quatre jeunes autochtones ont été relâchés après plusieurs heures.
Sur le volet déforestation, le projet porté par la SAS CEOG dans l’Ouest guyanais est un exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire : raser 80 hectares de forêts anciennes, dans un parc naturel régional, pour y mettre des panneaux solaires et ce, sans avoir garantie la consultation libre, préalable et éclairé des habitants. Le porteur de projet, un financier proche d’Emmanuel Macron, a obtenu les autorisations en un temps record et bénéficie d’un appui militaire pour pouvoir dévaster la foret amazonienne, tout en maintenant à distance les associations dont la mobilisation se poursuit.
2 - Par ailleurs, nous dénonçons depuis plusieurs semaines le développement de la production industrielle de biomasse en Guyane qui menace l'intégrité de la forêt amazonienne. Le gouvernement français mène un lobbying intense auprès des instances européennes pour obtenir la prolongation d'une dérogation aux critères de durabilité et de réduction des émissions de GES au sein du projet de directive énergies renouvelables, RED III.
Des négociations entre le Parlement, la Commission et le conseil européen (trilogue) visant ces dispositions se tiendront le mercredi 29 mars prochain. Nous dénonçons cette dérive à rebours des ambitions de l’UE sur la protection du climat et de la lutte contre la déforestation, car cette dérogation pourrait encourager en Guyane, le remplacement de milliers d’hectares de forêts très riches en biodiversité et présentant un important stock de carbone, par des monocultures intensives d’arbres ou de plantes à vocation énergétique, notamment pour le secteur spatial.
Nous défendons la forêt de Guyane, riche d’une biodiversité encore bien loin d’avoir été inventoriée par les scientifiques et nous nous opposons à ces projets aveugles au enjeux actuels, à rebours des ambitions en matière d’énergies renouvelables et de lutte contre la déforestation, en violation des droits des peuples premiers de Guyane.
Dans le cadre du One forest Summit, nous demandons donc à la France et notamment au président Emmanuel Macron de prendre des engagements envers la forêt tropicale de Guyane afin de la protéger des menaces liées au développement de projets d'énergies pseudo "vertes" qui ne sont que de fausses solutions, dont les impacts seraient irréversibles pour notre territoire déjà fortement fragilisé, par le réchauffement climatique et des années d'activités minières polluantes et écocidaires.
Voir page suivante la liste des associations signataires :
Les Associations signataires :
Maiouri Nature Guyane :
Le dossier « Biomasse industrielle en forêt primaire de Guyane » à découvrir sur ce lien :
https://sites.google.com/site/maiourinature/fusee-bio
Les Soutiens à la lutte des villageois du village amérindien Prospérité :
L'association Atopo+W+P
Association Nationale pour la Biodiversité :
Le Groupe National de Surveillance des Arbres :
https://www.facebook.com/LeGNSA
Amazone à Défendre :
Extinction Rebellion Guyane :