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Billet de blog 7 août 2016

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Démocraties: elles nous ont été volées

Ont elles existé? Etait ce un mirage, un espoir, un rêve, un but? S'il en existe encore un embryon, il est temps de le chérir, de lui redonner de la force, de le réanimer... N Il se meurt peu à peu mais garde sa meilleure force de vie: NOUS

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La souveraineté du peuple n'est jamais acquise. Par effet même du principe de la démocratie: la remise, entre les mains de quelques uns, de la gestion du bien commun et de l'intérêt général. Cela se fait sur la base d'un réel contrat de confiance entre les électeurs et les élus. Leur mission et leur devoir: toujours bien différencier l'intérêt général de l'intérêt de quelques uns.

Les politiques aujourd'hui montrent qu'ils ne sont pas maîtres du jeu. Ils n'ont plus la main pour protéger l'intérêt général. La finance est leur ennemi: oui car sans elle, ils sont impuissants, pire , ils ne sont rien… alors ils ne font plus la loi mais sa loi. Faute à l'Europe, à la Finance... non faute à eux qui courbent l'échine, sont soucieux de plaire à ceux qui dictent leur loi. Car la finance n'est pas un Dieu, elle est constituée de quelques hommes qui ont décidé de prendre le pouvoir à la barbe des démocraties. Ces hommes ne sont pas n'ont plus des Dieux. Ils ont des noms des visages.. ILs ne sont pas insaissables, intouchables.

Incapables de freiner la précarité sociale, ils ne se désolent pas de voir se creuser les inégalités… Ce phénomène est incontournable dans leur esprit. Il gère la précarité en lieu et place de la combattre. C'est bien ce que la finance leur demande à eux les petits politiques: contenir la rébellion, donner le strict minimum, calculé au plus juste, pour tenir en laisse ceux qui n'ont plus rien et pour donner toujours plus à d'autres qui n'ont plus besoin de rien mais simplement de plus.

Plus rien ne les choque nos politiques: sont ils à ce point devenus sans âme ou la finance les a-t-elle sélectionnés pour être là? N'est il pas étonnant de voir les Etats Unis, présenté comme fer de lance de nos démocraties, aboutir à un duel entre un homme empli de haine ou de mépris envers tous ceux qui ne sont pas comme lui et une dame femme d'un ancien président. Cela ressemble à une farce grotesque. Tous ces millions de dollars dépensés pour proposer le choix entre un clown bien tristement effrayant, et une femme symbole de l'incapacité à se renouveler du plus grand parti «démocratique» au monde.

Comment peut on encore penser une seconde que la démocratie est toujours en vie. Elle est bel et bien trépassée après avoir été kidnappée, dévoyée entre les mains de ceux à qui le peuple l'avait confiée.

Ils étaient élus par nous pour veiller à l'équilibre des pouvoirs, pour ne pas laisser s'installer une dictature quelle quelle soit. Celle de l'argent est bien là et elle ne lâchera pas prise si facilement. Le peuple ne demande rien que d'être protégé par ceux à qui il a confié les clefs. Son objectif est d'avoir accès au bonheur simple pas forcément à la fortune.

Le peuple ne veut plus entendre que la modernisation, la croissance, passent inexorablement par la dégradation de ses conditions de vie. Qu'il n'a pas d'autres choix que de courber l'échine en regardant uniquement vers les pays les plus pauvres qui font miroir à ce qui pourrait lui arriver, s'il venait à redresser la tête. Il a conscience que c'est bien vers ces niveaux les plus bas que les manipulateurs de ce monde veulent l'entraîner. Dans quel but? pour le bien de qui? quel est le sens de cette quête à la croissance, la mondialisation si cela ne sert pas l'Homme????

Le peuple c'est moi, c'est vous, nous tous qui avons compris et acceptés n'être que de passage ici bas. Tous ceux qui ne revendiquent ni la gloire ni la fortune et les laissent à d'autres. Nous pouvons aimer, admirer les plus puissants quand ils se montrent respectueux à nôtre égard. Nous l'avons montré tout au long de l'histoire. Nous, qui nous appliquons à donner le meilleur à nos enfants et nos proches et remplissons ainsi une bonne partie du contrat social. Mais une limite existe à notre sagesse: nous voulons être reconnus, écoutés , pris en compte. Nous exigeons que le contrat soit respecté et réalisé par toutes les parties.

Les JO sont le symbole même de cette décadence. La France va quêter les jeux de 2024 dans ce pays qui fait se côtoyer à quelques mètres, la plus grande des misères à la plus insolente des richesses… Pas un mot sur le sujet, ce n'est pas le plus important, il faut rester dans la ligne… de celle qui s'est déclarée l'ennemi du peuple: la Finance. Mais elle, elle tient ses promesses.

Je fais un rêve, je n'ai plus qu'un espoir: que la démocratie en France révèle en 2017, un groupe d'hommes dotés du sens du POLITIQUE et de ce qui lui est inséparable l’intérêt général. J'ai bien dit un groupe pas un homme...

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