Nous avons quitté mon épouse et moi-même le mouvement Emmaüs en 2020, écœurés, et nous en avons fait notre deuil.
Mais en tant qu'humaniste pour mon épouse, en tant que chrétien pratiquant pour moi, nous sommes profondément indignés de voir comment Emmaüs peut broyer des vies.
Je suis indigné de la manière avec laquelle mon épouse a été malmenée, maltraitée, menacée et harcelée, non par une seule personne, mais par de nombreuses personnes et de différentes manières : c'est à un système d'oppression institutionnel que nous avons fait face.
Quand mon épouse a annoncé sa démission en pleine Assemblée Générale en 2019, elle a dit ceci :
"J'ai été très fière lorsque j'ai été élue à la Présidence d'Emmaüs Indre.
Emmaüs est un beau jardin rempli de fleurs, où j'ai aimé me promener.
Mais dans ce jardin, il y a trop de ronces.
Et les ronces m'ont fait mal."
Les dizaines de bénévoles que nous représentons aujourd'hui ont tous été acteurs et/ou victimes de ce système, et beaucoup en souffrent. Ils ne furent pas nombreux à s'enquérir des blessures, de la souffrance de mon épouse, à l'époque.
Mais la souffrance des bénévoles rejetés n'est rien comparée à celle des salariés,
et plus encore des compagnons,
et pire encore, des compagnes, car à Emmaüs Déols, une femme n'est qu'un bout de viande,
et bien pire encore, de leurs enfants...
tous soumis au même système mafieux et sectaire.
Pourquoi l'esclavage, le racisme et les abus sexuels sont-ils tolérés en France en 2024?