J'ai quitté La Noble Dame, l'explosive, la ténébreuse,
J'ai quitté le sifflement de son mistral et ses caresses glaciales, pénétrantes.
Je l'ai souvent vu soûl, déballant le vieux port,
Frottant défenses contre défenses des putains de voiliers
Qui n'ont jamais quitté le quai des belges.
J'ai quitté Marseille l'insaisissable, la torride, attirante, repoussante,
Douce et explosive, mystérieuse et triviale, celle qui accueille toutes les misères ;
Marseille la sublime-ridicule ; elle est souvent ivre de joie sans raisons,
Débordante de passions, elle a laissé tant de cadavres et tant d'histoires inachevées.
J'ai quitté la bonne mère, celle qui a adopté tant d'hommes,
J'ai quitté celle qui a abandonné sur ses quais tant de femmes ;
Marseille la mère de tous les baptêmes.
J'ai cherché le bonheur, le bien-être,
J'ai cherché la quiétude, le calme et le silence,
J'ai cherché l'oubli, l'inconscience et l'insouciance,
J'ai cherché mon enfance, sa clarté et son innocence,
J'ai cherché l'anonymat, l'absence et le sommeil,
J'espérais le renouveau, la perdition et la confusion,
j'espérais retrouver les souvenirs les éclats de rire et les angoisses
J'ai retrouvé le sourire, le temps d'un soupir dans l'oasis de Fint.
Billet de blog 10 janvier 2011
VOYAGE DANS LE SUD
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