http://livre.fnac.com/a8757879/Malek-Gouni-Le-pervers-le-sexe-et-la-societe
Nous faisons le deuil en vociférant contre la mort. Nuit debout sur la même place de la république qui a servi pour les derniers grands recueillements. Grèves, manifestations et casses, dont le fondement est de plus en plus douteux. Ces incidents qui s'aggravent de jour en jour, tentent inconsciemment de nous faire oublier la violence cataclysmique, l'horreur exceptionnelle qu'a visé le terrorisme. Qui se rappelle des morts du vendredi 13 novembre 2015, victimes des attentats à Paris ? Trés vite oubliées dans le chahut interminable du funeste débat des députés sur la déchéance de la nationalité. Faut-il déchoir les térroristes de la nationalité française ? Faut-il leur décerner une médaille ? Le terroriste pervers sadique radical, devenu une super star.
Les médias par leur raffut, leur voyeurisme sordide et leur quête inépuisable, insatiable, illimitée du sensationnel et de la vérité, au nom du droit à l'information, au nom de la démocratie, au nom du respect des libertés individuelles, ils nous offrent un réceptacle de melange d'abject et de sacré. Ils incarnent le dérisoire de la vérité. Les médias ont "tuer" les victimes une énième fois. Breivenik vient de gagner un procès contre l'état Norvégien le pays du bonheur, en empochant au passage 35850 eu de frais, pour traitement inhumain, parce que le "pauvre" est isolé des autres détenus, seul au monde depuis 5 ans, il a assassiné à lui seul 77 personnes en 2011 ! Il se plaint de solitude, lui qui a jeté dans la solitude des milliers de proches des victimes "refroidies". Tout ce festival de Breivenik est couvert par la presse du monde entier.
Voici ce que dit Gaspard Koenig président du Think-Tank :
" Impossible de ne pas connaître leurs noms, leurs visages, leurs adresses, leurs habitudes, leurs vacances, les moindres méandres de leurs vies misérables. Les journaux leur consacrent des portraits à longueur de pages, avec interviews de la grand-mère et de l'ami d'enfance. On cite des textos de leur épouse restée en Syrie, toute fière de cette gloire soudaine. Les terroristes sont devenus des stars. Des stars du mal, mais des stars quand même. Malgré le travail de mémoire des réseaux sociaux, malgré la litanie du Président de la République dans la cour des Invalides, qui connaît l'identité de leurs victimes?
En nommant les assassins, nous leur avons offert une triste victoire. La même que celle d'Erostrate, ce citoyen Grec du 4e siècle avant notre ère qui avait incendié le temple d'Artémis à Ephèse, une des sept merveilles du monde, dans le seul but de devenir célèbre. La postérité a oublié le nom de l'architecte du temple, celui des prêtres et des fidèles, et même celui de la déesse ".
Gaspard Koenig nous invite à leur refuser un nom, et de les enterrer dans l'anonymat.